jeudi 31 décembre 2009

Lectures 2009

Ce que l’auteure-de-nos-stylos a bien aimé en 2009, sans ordre.

1- Redécouvrir Katherine Pancol : lu avec plaisir Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues. Ai fait venir quelques autres titres. J’étais là avant est bien prenant, une fois qu’on passe par-dessus quelques pages et beaucoup de répétitions, mais c’est son procédé: une énumération à gradation, si je peux dire.

2- Ai adoré Les filles Lauri Lanses pour les mêmes raisons que Venise. C’est fou pourtant je dis toujours pourvu que livre ou film n’ont pas besoin de venir de faits réels, pourvu que ce soit vraisemblable. Mais cette fois, on voudrait que ce soit vrai.

3- Les piliers de la Terre de Ken Follett J’ai dévoré au sens que j’ai tout lu, toutes les pages, sans rien passer. J’ai tout aimé, même quand il décrit avec minutie comment on bâtit ceci ou cela. Normal, j’ai eu envie de lire la supposée suite Un monde sans fin. Ou bien je ne devrais pas lire trop de livres du même auteur. Ou bien le premier était tellement bien que, même si c’était la même structure, l’histoire ou les personnages étaient moins crédibles. Je ne sais pas pourquoi il a mis tant de scènes de sexe (et le mot scènes est déjà beaucoup lui accordé) Et je ne sens pas le besoin de lire les autres Follett.

4- Découverte de l’année : Éric Dupont. J’ai beaucoup aimé Voleurs de sucre et Bestiaire. Frais, langage différent, images… visuelles. Québécois donc identification.

5- Autre suggestion d’un blogueur ou blogueuse (je prendrai note pour l’an prochain) : La petite fille de Monsieur Linh que Philippe Claudel. Délicieux. J’aime beaucoup ce genre roman où tout est dans le ton, dans le style. Une histoire toute simple, deux trois personnages, un lieu, un temps court. Et une très belle surprise à la fin.

6- Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows. Encore intéressant parce qu’original, différent du roman traditionnel. Des lettres parfois courtes, parfois plus longues, mais toujours intéressantes. L’auteure ne nous mâche pas toute l’histoire en nous encombrant de détails, de dialogues ou de descriptions.

7- Entheos de Julie Gravel Richard. Parce que québécois, parce qu’identification, parce que si je lis un livre en prenant des notes, c’est que je veux y revenir, m’y référer, pour m’en souvenir, parce que je veux en parler, parce que je veux vous le faire aimer.

8- Le livre de Joe de Jonathan Tropper que j’ai laissé, repris, dont le double récit me dérangeait, mais que j’ai fini avec grand plaisir.

9- Et mon petit côté voyeur, comme ma mère me contait la vie des gens « vedettes » lues dans Paris-Match. J’ai lu Eva Bouchard, La légende de Maria Chapdelaine de Marcelle Racine. Et Telle mère quelle fille de Monique Larouche Thibault et de Sophie Thibault.

10- Eh non, il n’y en a pas dix. Je suis loin des 42 de Grominou. J’aurais donc voulu que le dixième soit le mien! En 2010 peut-être.

(Photo de l'auteure)

mercredi 30 décembre 2009

Louise Falstrault a bien aimé...

Ce que l’artiste-de-nos-pinceaux a bien aimé en 2009, sans ordre :

1- La sculpture de Pedrin, vue à Mijas, en Espagne, dont elle a parlé dans le billet du 20 novembre

2- Le symposium de Montebello, en juillet, auquel elle participait, où elle a renoué avec des amis peintres, tel Lise Paradis, et où elle a fait la connaissance de Lorraine Dietrich avec qui elle s’est bien entendu.

3- Son premier cours de sculpture sur pierre à L’école d’été de Mont-Laurier, et ainsi connu Eugène Janowski et ensuite, Özgen Eryasa.

4- De lire Libérez votre créativité de Julia Cameron parce qu’après 15 ans de carrière professionnelle, il y a eu profonde remise en question. Les techniques du livre lui a permis de retrouver le plaisir de créer au lieu de  "travailler" pour répondre à des obligations.

5- En lecture, elle est passé à travers presque tous les livres de Michel David
(Photo de Louise Falstrault à l'oeuvre)

mardi 29 décembre 2009

Ce qu'on a aimé en 2009

Quand j’ai cessé de travailler pour une entreprise, c’était comme des vacances : enfin, je pouvais me lever à l’heure que je voulais, écouter le poste de radio que je voulais, sortir quand il faisait beau, rester au chaud lors d’une tempête, lire tout mon saoul, diner à mon heure, travailler (parce que quand même, à 49 ans, on a encore besoin d’argent, suis devenue travailleur autonome à la maison) à mon rythme. Bref le meilleur.

Où je veux en venir? C’est que peut-être la discipline acquise dès l’instant où on entre à l’école à quatre ans (oui, oui, quatre dans mon cas, à la maternelle) a pris un peu le bord. J’ai glissé vers une discipline plus personnelle qui consiste à ne faire d’efforts que pour ce que j’aime. Je suis d’une patience et j’ai de l’ordre exemplaire pour ce que j’aime faire, mais je procrastine ou je délaisse carrément ce qui ne me tente pas.

Comme ce matin... Je pense même que je vais aller déjeuner avant de revenir à ce billet.


Ce matin, j’ai lu le blogue de Venise, j’ai beaucoup aimé lire ses impressions sur les livres lus en 2009. Ai bifurqué ensuite sur la liste d’Éric Simard et celle de Les marées lumières. Suis revenue à celle de Venise. Et comme j’ai ressenti la même chose qu’elle au sujet de Les filles de Lauri Lansens, j’ai noté tous ses autres livres en me promettant de les faire venir à la bibliothèque en 2010.

Étape suivante, logique : et moi qu’est-ce que j’ai lu et aimé en 2009? Oups! C’est là qu’intervient le problème de la discipline. C’est bien moi qui ai retenu ce que j’ai lu. Et encore moins noté ce que j’en ai pensé. Pourtant j’aime lire, j’aime lire ce que les autres ont lu et il y a tant à lire que je choisis les titres en fonction de ce que les autres en disent. Alors, je pourrais en faire autant, non?

Demain peut-être. Et puis tiens, je demanderai à l’artiste-de-nos-pinceaux d’établir son petit bilan elle aussi. Pas pour rien que j’ai une co-blogueuse, je vais la faire travailler un peu.

(photo: livres de décembre 2009)

lundi 28 décembre 2009

Ah! grrrr la technologie!

Je ne comprends pas.

Je me demande si, à la campagne, la vraie campagne, pas dans les gros villages, mais dans les rangs des petites municipalités, s'il en a toujours été ainsi: quand on a installé une nouvelle technologie, combien de temps pour qu'elle fonctionne à 100%?


Quand la télé est enfin arrivée en 1956, a-t-elle bien fonctionné tout de suite? Quand le téléphone a enfin été installé, — quatre grands coups, deux petits coups — , a-t-il eu des ratés? À cette question, je peux dire que même en 1970, il ne fonctionnait pas très bien. Compagnie Continental en premier et Telebec ensuite. Quand l'électricité a été enfin accessible, manquait-elle souvent? Faute de câble, la technologie s'est appelé coupole: Bell express Vu ou Star choice. Est-ce la panacée? L'aqueduc et les égouts, on n'en parle pas, je ne vois pas le jour où j'en aurai.

Donc Internet? Par modem, ce n'était pas fameux. Telebec s'en occupait et s'en occupe encore. Et pas haute vitesse partout, donc il y a deux ans, j'avais le choix entre le satellite par une autre coupole et le micro-ondes par antenne. Xittel et Intellligence Papineau sont arrivés comme un cadeau de Noël. Mais... sauf que...

Quand on manque d'électricité, on peut appeler, on sait à quelle heure elle reviendra. Qu'il pleuve, qu'il verglasse, qu'il tonne ou qu'il neige, les techniciens y voient. Quand on manque de téléphone, on ne sait pas quand il reviendra, mais on a un cellulaire et on se débrouille, ça ne dure jamais longtemps. Quand il neige au Nouveau-Brunswick, il arrive que le signal pour la coupole de Star Choice s'amuse dans les pixels de l'image, ça ne dure pas longtemps et en tout temps, on peut appeler la compagnie pour s'informer ou nous aider à rétablir le signal.

Mais je ne comprends pas les technologies qui offrent Internet.

Si on n'était pas prêt, pas au point, pourquoi offrir ce service? Si on ne peut pas offrir le service technique 24 heures 7 jours par semaine, pourquoi entrer dans cette course.

Et pas de concurrence, donc pas vraiment le choix. Je sais, je suis chanceuse, j'ai haute vitesse, j'en connais qui ne l'ont pas encore. Mais tant qu'à l'avoir, je la voudrais comme il faut. Je suis prête à comprendre, à patienter. Encore faut-il m'expliquer, encore faut-il qu'il y ait quelqu'un au bout du fil. Et que le rétablissement soit assez rapide.

Je ne l'ai pas pendant que j'écris ces lignes. Depuis samedi soir, on est lundi. Problème de fibre optique dans tout Papineau paraîtrait-il. Je sais bien que ce n'est pas un service essentiel comme l'électricité. Je sais bien que le signal sera revenu quand vous lirez mon impatience, mon incompréhension. J'ai eu un beau cadeau de Noël il y a deux ans, mais je ne peux pas toujours jouer avec.

Je ne comprends pas.

jeudi 24 décembre 2009

Joyeuses Fêtes



Quand l'auteure-de-nos-stylos ne trouve pas les mots, des mots nouveaux, des originaux, ceux qui pourraient remuer le coeur, ou au moins s'éloigner des formules toutes faites, elle demande à l'artiste-de-nos-pinceaux de l'aider et les deux redeviennent graphistes le temps d'illustrer cette saison de neige et de nature qui vient, le temps de souhaiter que les amours de ces jours de fête soient douces comme des flocons qui tombent légers et généreux et que les jours coulent comme rivière au soleil.


lundi 21 décembre 2009

À quoi je joue

Temps des fêtes, temps des cadeaux, temps des congés et temps de jouer.
Sauf que je joue à l'année, pendant des pauses que je m'invente au besoin.

Rise of Atlantis: mon jeu préféré, 77 parties, je ne me suis jamais rendue à la fin, je me suis lassée de la monotonie après deux ans de pratique intensive. Y retourne à l'occasion sur l'ordinateur de l'artiste-de-nos-pinceaux qui y joue encore régulièrement.

J'aime bien Yellow out parce que partie courte et on peut recommencer à celle qu'on veut.

Mahong cook sur jeux.com, pas plus de trois parties, trop stressant et on se lasse de devoir repartir à zéro, chaque fois qu'on ne réussit pas.

Bubble shooter, mon record dans les 30,000.

J'aimais bien Othello, mais je ne gagnais jamais contre l'ordinateur alors trop frustrant et qui met mon intelligence à rude épreuve.

Dans les jeux fournis par Windows7:
Dame de cœur: deux ou trois par année et seulement pour prouver que je peux gagner, j'essaie chaque fois d'amasser tous les coeurs.

Spider solitaire dont le raccourci est en permance sur mon bureau. Niveau difficile, 4 couleurs évidemment. Plus ardu sur windows7 que sur Windows XP ou est-ce moi qui en perd?

Mahong Titans que je commence à peine à connaître.
Jadis, du temps où ce n'était qu'un écran jaune et noir, j'ai déjà eu un Game Boy. J'avais le jeu de Tetris et surtout de Mario Bros, je m'étais rendue une seule fois jusqu'à la fin. Ma nièce à qui je l'avais passé, l'a oublié sur un siège d'un autobus. Je l'en ai presque remerciée, je commençais à avoir des tendinites aux pouces et aux poignets.
(image empruntée à Google images)

jeudi 17 décembre 2009

D'où je viens

Depuis plus de quatre ans que je travaille à mon roman sur mes ancêtres irlandais. En fait, ça ne ressemble presque plus à leur histoire tellement celle-ci a changé depuis le début. Il ne restera probablement que quelques noms: Lynch, Bushell. J'avais trouvé cette photo du quartier des Tanneries (deviendra Saint-Henri à Montréal en 1874), sur le site du Musée McCord et je l'ai affichée pendant plusieurs mois au-dessus de mon bureau, ainsi que cette carte postale que j'avais envoyée à mes parents lors de mon voyage en Irlande en 1970, alors que je ne cherchais absolument pas à retracer la vie de ces pauvres des comtés de Leitrim et de Roscommon. Carte postale récupérée lorsque ma mère a vendu sa maison.


En corrigeant la nième version de mon manuscrit, ces deux photos m'inspirent et je n'en reviens pas chaque fois de voir d'où je viens.

Je viens aussi de deux soldats de Carignan, Jean Bricault dit Lamarche, dans la région de Nantes, en France et de l'autre, François Deguire dit Larose du Périgord, plus au sud. Mais ceux-là ne m'ont pas inspiré de roman. Et j'ai tellement de difficulté avec un premier que je ne crois pas que je m'aventure dans ces sphères une autre fois.

mercredi 16 décembre 2009

Katherine Pancol: trop à la fois?

J'ai fait venir plusieurs Katherine Pancol de la bibliothèque. Ceux que je n'avais pas lus ou que je ne me souvenais pas avoir lus:

Scarlett si possiblement, Seuil 1985
Les hommes cruels ne courent pas les rues, Seuil 1990
Vu de l'extérieur, Seuil 1993
Encore une danse, Fayard 1998
J'étais là devant, Albin Michel 1999

Parce que j'ai lu La valse lente des tortues et Les yeux jaunes des crocodiles en Espagne, et que j'ai beaucoup aimé même si je les ai lus dans le mauvais ordre, j'ai pensé que c'était une bonne idée d'en lire d'autres. D'autant qu'il me restait cette douce impression de mes lectures des années 1980: Moi d'abord et La barbare qui sont encore bien visibles sur mes tablettes, au sous-sol.

Alors en déjeunant, ou le soir, s'il n'y a rien d'intéressant à la télé, je lis. Dans l'ordre de parution cette fois. Mais je lis 40 pages de l'un et passe à un autre. Pour voir la différence. J'attends que l'un d'eux m'accroche vraiment. Les hommes cruels: pas folle du style, pas d'alinéa au début du paragraphe, des paragraphes d'une seule ligne, des phrases sans sujet, comme des télégrammes. À la longue, la lecture en souffre. J'étais là avant, c'est mieux pour le style, ça coule. Mais j'ai compris le propos dès la page 20 alors, je voudrais bien passer au vif du sujet, celui dont il est question sur le quatrième de couverture, celui des ombres.

J'aime toujours autant ses phrases qui ne contiennent pas trop de dialogues, comme de longues pensées mais situées dans l'agir quand même.


J'en suis là. Chaque semaine, je vais voir si l'auteure a ajouté un billet sur son Blablablog. Je lis avec délices, comme si je ramassais des miettes à savourer avant d'obtenir le gâteau en avril 2010: la suite des Crocodiles et des Tortues (ou vice versa). À me demander chaque fois pourquoi elle ne change pas sa photo de belle femme dans la jeune trentaine, le jour où je verrai ses rides, semblables aux miennes, je serai peut-être déçue et ça paraîtra sur mon visage... aucune importance finalement. Je me demande aussi pourquoi elle a si souvent changé d'éditeur. Ce genre de questions qu'on se pose surtout pour faire durer le plaisir d'être en sa compagnie.

Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée de lire tous les livres d'un auteur dans un seul élan. Surtout qu'en Espagne, est-ce vraiment ses livres que j'aimais ou le plaisir de lire au soleil, d'être sur le bord de la plage, d'avoir les deux pieds sur le balcon, les yeux rivés sur la mer entre deux trois pages de lecture? Et qu'ici, sous la neige blanche, la tête à la souffleuse, aux préparatifs de Noël, à la connexion Internet qui fait défaut, à la brochure à produire, il est possible que l'enchantement ne soit pas au rendez-vous.
 
(photo empruntée à son site)

mardi 15 décembre 2009

Le mensonge

1- Mes parents ont adopté deux garçons. C'est vrai, mais on ne les a pas gardés.

2- J'ai très bien connu la famille de Marcel Chaput, le fondateur du RIN. C'est vrai, très grand ami de mon père et son épouse, Madeleine vit encore, a travaillé longtemps avec ma mère. Ses enfants étaient de notre âge. Eh! oui, des fois j'oublie que j'ai connu des gens illustres, mais pas à l'école, pas des confrères ou des consoeurs.

3- J'ai très bien connu Jean Pelletier, l'ancien chef de cabinet de Jean Chrétien. C'est vrai. Ami de mon père. Ils ont écrit dans Cité Libre et Traditions et Progrès. N'avaient pas les mêmes idées politiques, mais très grand respect.

4- La comédienne Andrée Cousineau était dans la classe en face de la mienne. C'est vrai, mais elle n'était pas dans ma classe, juste en face. Plus ou moins parents lointains du côté de ma mère, comme tous les gens de Ville Saint-Laurent.

5- J'ai habité Niagara Falls pendant deux ans. C'est vrai, mais j'avais entre deux et quatre ans: aucune séquelle!!!

6- J'aime beaucoup le thé. Et le voilà le mensonge. Bravo à ceux et celles qui l'ont trouvé. Il m'arrive de boire du thé vert, mais pas de thé, même avec du lait. Pourtant, ça fait 30 ans qu'on m'en offre.

7- J'ai pris l'Homéric à 12 ans. C'est vrai. Bon, je ferai un billet seulement sur ce sujet quand j'aurai le temps (la connexion Internet a fait défaut 24 heures chez nous, suis en retard dans mes travaux) L'Homeric est effectivement un bateau comme l'a trouvé Andrée. Je ne sais pas qui a écrit l'article dans Wikipedia, mais je pense qu'il y en a eu deux. Le mien était de la compagnie Cunard. Je me souviens avoir fait une recherche en ce sens, je retrouverai. En tout cas, je sais que j'étais dessus en 1962.

8- Je préfère le sucré au salé. C'est vrai. Entre croustilles et chocolat, c'est sûr que ce sera chocolat.

lundi 14 décembre 2009

Sept confidences et un mensonge

Comme Venise m'a "taguée" me voici donc avec ce petit jeu. Difficile après les révélations faites le 24 novembre. Je plonge:


1- Mes parents ont adopté deux garçons.
2- J'ai très bien connu la famille de Marcel Chaput, le fondateur du RIN.
3- J'ai très bien connu Jean Pelletier, l'ancien chef de cabinet de Jean Chrétien.
4- La comédienne Andrée Cousineau était dans la classe en face de la mienne.
5- J'ai habité Niagara Falls pendant deux ans.
6- J'aime beaucoup le thé.
7- J'ai pris l'Homéric à 12 ans.
8- Je préfère le sucré au salé.

Réponses demain mardi.

samedi 12 décembre 2009

Qu'est-ce qu'un écrivain?

Si un écrivain (faudra bien un jour que je distingue écrivain et auteur), c'est la personne qui traîne toujours un calepin et un crayon sur elle,
Si un écrivain ne sort pas sans un livre ou un cahier sur la banquette arrière de son automobile ou dans le panier de son vélo,
Si un écrivain regarde quelqu'un en cherchant à retenir son physique pour un de ses personnages
Si un écrivain écrit sur une plage au lieu de se faire bronzer,
Si un écrivain se lève la nuit pour noter une phrase, une idée,
Si un écrivain apporte son déjeuner à côté de son clavier,
Si un écrivain voudrait parfois renier père, mère et enfants pour faire vivre ses personnages,
Alors je le suis.

Suite plus tard, je dois corriger si je veux devenir un écrivain... publié.
En attendant à lire ou commenter texte trouvé ici>>>

mardi 8 décembre 2009

Reconnue 1,460,000 fois


Je ne sais plus quoi faire. D'un côté, on nous incite à la prudence: ne pas donner trop d'informations personnelles sur Internet, certains puristes me recommandent même pas faire de transactions bancaires ou en tout cas de ne donner mon numéro de carte de crédit que parcimonieusement, de façon sécuritaire avec les https et le petit cadenas. Ce que je fais. Mais certains sites m'invitent allègrement à tout dire: date de naissance sur Facebook, envoi de photos personnelles, supposément pour le partage entre amis, et allons-y donc, vous pouvez les donner sur Picassa, Flickr, Jalbum et plusieurs autres. Photos que tout le monde peut imprimer même si elles sont en basse résolution. Quant à Google maps, je peux fournir adresse, téléphone et voilà ma maison située, tout le monde sait où je demeure. Encore ce matin Google Local business center m'offre de dire au monde entier où est l'atelier de l'artiste-de-nos-pinceaux.

Me semble que c'est beaucoup. Je ne veux pas me cacher (trop tard de toute façon), mais je tiens à demeurer plus discrète. Faut rester vigilant pour ne pas succomber à toutes ces offres. Je l'ai déjà dit, rester en ville, je ne résisterais pas à tout ce qu'on pourrait m'offrir, je pensais que le fait de demeurer à la campagne m'évitait cette tentation constante. C'était sans compter sur Internet sur lequel on peut presque tout savoir sur beaucoup de monde. J'ai écrit mon nom pour le plaisir de la fouineuse que je suis: 1,460,000 adresses. Pas rien que pour moi, j'ai un nom assez répandu, mais tout de même.

(photo brouillée de l'auteure-de-nos-stylos)

lundi 7 décembre 2009

Bonnes nouvelles pour les amateurs de nouvelles

Une auteure de l'Outaouais, Michèle Bourgon vient de remporter la quatrième place à ce concours.
Elle m'a fait part d'un site où les amateurs de nouvelles peuvent trouver une bonne liste de sites pour inscrire leur texte, c'est ici.

Pour ceux et celles que ça intéresse donc.

Comment vendre?

Nous sommes en décembre, Noël s'en vient. Les gens commencent à penser repas, réveillon, fêtes et évidemment cadeaux. Quoi donner? En tant que personnes qui ont des familles, nous y pensons.

Nous sommes en décembre, Noël s'en vient. L'atelier de l'artiste-de-nos-pinceaux est ouvert. Un tableau en cadeau, c'est beau! Et l'auteur-de-nos-stylos qui est la graphiste qui met à jour les sites qui envoie des cartes virtuelles, qui écrit le blogue, bref qui s'occupe de la partie technique de la promotion ne sait pas si elle en fait trop ou pas assez ou comme il faut. Comment vendre? En tant que créateurs, en tant que travailleurs autonomes, nous y pensons.


Comment vendre sans paraître prétentieux? Comment inviter-inciter les gens à acheter nos créations, sans faire de pression? C'est un art de peindre et d'écrire, c'en est tout à fait un autre de vendre. Comment augmenter sa visibilité? Comment faire connaître un produit, un nom?

On ne vend tellement pas en 2009 comme on vendait en 1980. Et je ne me sens tellement pas vendeuse. (Anecdote: en septième année [je suis de ces enfants qui ont fait leur septième année, eh oui!], j'ai passé des tests pour savoir qui j'étais et orienter mes choix de cours, eh bien, j'avais des capacités pour la comptabilité et la vente. Je suis à cent lieues de ce créneau.)

Et ce matin, le blogueur Pierre H. Charron qui, sur Facebook, devient ami avec nathalie fortin.ca et je suis le lien et je lis le blogue qui parle de « blogue dans un contexte d'affaires » et je me pose mille et une questions morales et éthiques. En fait une seule, toujours la même: comment améliorer les ventes de tableaux? D'autres artistes me le demandent parfois. Réponse invariable: Internet est un complément à tous les autres avenues de diffusion. Site Internet, Facebook (pas Twitter, pas encore), affiches sur la route de Tremblant qui passe devant chez l'artiste, dépliant, distribution du dépliant, annonces dans les journaux. On a tout fait ce qui est recommandé ici, adapté bien sûr. Et plus encore. C'est jamais assez. Il y a des hauts et des bas. On veut toujours plus. On doute de notre talent de créatrice et en plus on doute de notre talent de vendeuse. On veut pas paraître mercantile (des artistes c'est comme des curés dans mon enfance: faut pas que ça fasse d'argent, ça peint pour l'amour de l'art!). Ni arrogant, ni vaniteux, ni vantard. Ni menteur, ni indifférent. Ni amateure.

Et en plus, l'artiste-de-nos-pinceaux trouve que j'en fais trop. Moi pas assez.
(photo: Louise Falstrault devant un de ses tableaux)

mercredi 2 décembre 2009

Pourquoi j'écris

Le dernier billet: Un sixième refus et les commentaires qui ont suivi m'ont fait réfléchir. Remettre en question mes choix, encore une fois. Après la première déception qui ne sera sans doute pas la dernière, après les inévitables questions, je me suis demandée une fois de plus pourquoi j'écris. Qu'est-ce que je veux? Écrire? être publiée, être lue, être reconnue, gagner de l'argent, ne vivre que de ma plume? Un peu de tout ça, mais pas à parts égales. Et puis, avec les années, on ne sait plus trop bien pourquoi, on sait que c'est là et que ça revient tout le temps.
Il y a quelques années, devoir d'atelier, j'ai écrit un texte sur le sujet, l'ai publié sur mon site, ici. Il est un peu long, probablement parce que j'y ai beaucoup réfléchi!!! L'ai relu et finalement, c'est encore tout à fait cela.

Le voici donc. Et vous, savez-vous pourquoi vous écrivez?

Un chapelet de raisons
D’autres viendront encore quand tout aura été écrit, épuisé
aussi long que les jours et que les nuits
aussi lourd que le poids des mots qui se bousculent plus souvent qu’ils ne coulent
Autant de raisons que de raisons de vivre
Trouver un sens à la vie, à ma vie

Dire mieux et plus que la parole souvent maladroite et superficielle qui s’envole

Décrypter les silences
Expliquer les cris
Décortiquer les doutes
Dénoncer les révoltes
Démontrer la honte

Dénouer les colères après les avoir exprimées
Fleurir les tombes
Honorer les morts après les avoir déterrés
Raconter les histoires des autres après les avoir entendues
Parler au nom de ceux et de celles qui n’ont pas facilité de parole
parce qu’à moi elle m’a été donnée
comme à mon père, forte et aisée

Par mes parents, oui
dans tous les livres qu’ils m’ont offerts
dans les heures tardives, penchés sur leurs travaux
à chercher le mot juste
mais plus encore, parce que partage, une amie très chère
Des mots en cachette en classe
du morse chez les guides, un code entre nous
des petits cahiers noirs, noircis d’encre noire et bleue et verte
au gré des humeurs
Perdues de vue pendant dix ans, nos mots nous ont retrouvées
Depuis, des milliers de lettres
qui disent l’amitié scellée à vie

Faire beau
Faire littéraire si possible
Pour plaire
Dire aux gens que je les aime
Me faire aimer
M’aimer
jusqu’à l’épuisement parfois
jusqu’à me lever la nuit, réveillée par l’urgence de le dire.

Pour être entendue, pour être lue,
Publiée, publiée, publiée
Oh ! que j’aimerais pour gagner ma vie
Au Québec, si difficile
Non pour la gloriole ni la pérennité
non, simplement continuer, sans m’attarder à toute autre occupation

Pleurer ma peine
Consoler l’enfant en moi
Me réconcilier après avoir regretté
M’excuser
Comprendre


Tout et rien
Des petits riens, des listes
Ne pas oublier les bananes à acheter
Penser à la salade de betteraves à servir
Me souvenir des choses à faire
Me donner une raison de me lever le matin
Et de ne pas me coucher le soir
Le temps accordé si court

Pour oublier, m’évader
Conjurer le sort
Naître à ma vie
Goûter à l’allégorie, à la musicalité des mots
À cette douceur qui ne vient pas naturellement
L’inviter
Devenir tendresse
Laisser venir l’émotion sinon refrénée par la froidure des gens
du temps
Aller au-delà du regard des autres
Laisser couler le trop-plein

Cesser de parler aussi
Apercevoir le silence par delà le cumul des mots
Calmer la vague déferlante
Remercier

Sûrement copier
Tous ces auteurs admirés, lus,
dont je retiens à peine le nom, peu souvent le titre
mais toujours l’émotion ressentie, l’essentiel
Essayer de saisir cet essentiel
L’enrober dans un dédale de détails pour que les pages deviennent livres
Se servir de l’imaginaire
parce que l’essentiel, un diamant brut
une lumière aveuglante
Le dire dès la première page, dès la première ligne
On n’y verrait que du feu
Il lui faut une histoire
l’histoire d’une vie parfois
Jusqu’à être
Jusqu’à naître

Dans l’écriture des autres, j’ai trouvé leur vulnérabilité, leur sensibilité
Qu’on ne détecte pas dans l’effleurement des conversations.
Là que je m’y cache, là qu’on me déniche
L’écrit entraîne la mise à nu.
Dans mon écriture, le meilleur de moi-même
Tapi, enfoui
exploré

Laisser des traces
Moi qui n’ai pas d’enfants
En gestation souvent
qui souffre
qui crie
qui enfante pourtant
Rejetée souvent
qui marche vers la mort
mais qui jusqu’à ma mort
ne cesserai d’écrire
pour dire la vie.

(photo de l'auteure, 2007)

Un sixième refus

Un sixième refus en trois ans. Eh oui, en 2004, je commençais des recherches sur mes ancêtres Irlandais, en 2005 j'écrivais un roman qui s'étalait sur cinq générations, en octobre 2006, j'envoyais le roman à quatre éditeurs. Trois refus presque tout de suite. Envoi à un autre éditeur, refus en mars 2007.

Un appel téléphonique d'un éditeur en février 2008 me laisse un espoir, je coupe à deux générations, je renvoie le manuscrit, attente. Puis c'est la directrice littéraire qui me relance et je coupe encore à une seule génération. Attente. Pendant laquelle je renvoie la nouvelle version à un autre éditeur. Nouveau refus en mai 2009. Rappel de la directrice littéraire qui fera lire à une autre personne, parce que pas de recul (et moi, j'en ai peut-être du recul!). Attente. J'en profite pour renvoyer à trois autres éditeurs.

Sixième refus ce matin.

Qu'est-ce que je dois comprendre? Combien m'en faut-il avant de laisser tomber? Et faut-il le dire publiquement? N'est-ce pas décourager les jeunes auteurs qui essaient de se faire publier? Ou leur montrer cette réalité-possibilité là aussi? Je sais, ils croiront que ça n'arrive qu'aux autres, « ça n'arrivera pas à moi ». Ne me dites surtout pas qu'un tel a envoyé son manuscrit à 25 maisons d'éditions ou l'autre qui a eu 52 refus avant d,être finalement publié ou tel autre qui a fait un malheur en auto-éditant. Quand on est dedans, on veut pas savoir les autres, on veut juste savoir le nôtre.

Je n'ai pas de raisons de le dire, mais pas de raisons non plus de le cacher. Juste que je ne nomme pas les maisons d'éditions parce que ça ne changerait rien. Juste que je n'écris pas tous les mots qui me viennent à l'esprit parce que ça ne changerait rien non plus.