mardi 29 janvier 2013

Bravo Dominos!


Toutes sortes de raisons pour acheter un livre. La mienne pour acheter Dominos ? Parce que je connais l’auteure, Lucille Bisson. Pas en personne, mais via Internet, via nos blogues respectifs, via Facebook où elle est très active. Elle a acheté mon roman, j’achète son livre de nouvelles, c’est comme un juste retour des choses.
Et j’ai lu, bien sûr. Et j’ai aimé. Beaucoup.

Bravo pour ces cinquante nouvelles toutes plus surprenantes les unes que les autres. Et ayant un lien –si minime soit-il — avec la nouvelle précédente, comme dans le jeu des dominos.

Bravo à l’auteur qui a réussi à faire vivre des personnages autant féminins que masculins, à écrire au « il » comme au « je », avec une même efficacité. Bravo pour l’écriture simple et vivante, équilibrée entre narration et dialogues.

Bravo pour la constance, la discipline en respectant son idée de départ d’écrire des nouvelles à 1,000 mots. On pourrait croire à un exercice donné en atelier d’écriture, mais non, l’auteure elle-même s’en explique à Sonia Alain dans une entrevue publiée par là >>>

Bravo pour les chutes, le propre d’une nouvelle, dont certaines sont vraiment inattendues, réussies, et même les prévisibles sont bien contrôlées. Certaines tiennent dans les deux derniers mots. Faut le faire. On meurt beaucoup dans Dominos, mais ça donne des chutes-chocs.

Si je ne suivais pas le parcours de Lucille Bisson, j’aurais cru qu’elle était comptable dans une autre vie tellement les chiffres sont nombreux dans son livre. Étant donné le concept des dominos, j’ai trouvé normal la quantité de chiffres : pour l’âge, pour l’argent, pour les heures.

Bravo pour la persévérance à vouloir publier ces nouvelles, à y avoir cru. Les Éditions Première chance, chez qui le livre est édité, spécifient, en page 6, qu’elles se dégagent de bien des responsabilités et expliquent qu’il ne faut pas comparer aux éditeurs subventionnés.  Je ne crois pas que le lecteur ait besoin de connaître ces détails, de savoir la mission de cette maison d’édition aurait suffi.

Bravo pour tous les efforts que l’auteure a fournis depuis un an pour promouvoir son livre : un site, trois lancements, sa page Facebook, une vidéo promotionnelle et quelques autres petites bricoles qui ont sûrement fait connaître cette Valdorienne au moins dans sa région, si ce n’était pas déjà fait.  Comme quoi un livre n’est pas qu’affaire d’écriture. On sent que Lucille Bisson y apporte toute son attention… comme une femme d’affaires.

La graphiste que je suis a été dérangée par les coquilles laissées et le choix de la justification sans césure, ce qui laisse parfois de grandes espaces entre les mots, mais après quelques pages, les histoires bien fignolées ont réussi à la faire taire. Si cette même graphiste a beaucoup aimé les deux couvertures, elle aurait bien aimé que le concept des dominos soit respecté sur la première : que l’un des côtés d’un domino ait le même nombre que le domino suivant, mais la lectrice a fini par se laisser charmer par le propre du livre : les histoires que l’auteure nous raconte si bien.

Bravo pour Dominos, le premier livre de Lucille Bisson. D’autres suivront, j’en suis persuadée.

Lien vers le site de Lucille Bisson >>>

vendredi 25 janvier 2013

Un an plus tard, encore à moins 28 degrés


L'an dernier, presque jour pour jour, j'étais sortie à 7 heures le matin, à moins 28 degrés. Voir par là >>>
Ce matin, quand j'ai vu la lune se coucher à l'ouest, un peu brouillée et le soleil se lever à l'est, très orangé, je n'ai pas hésité, j'ai eu le goût d'aller voir l'effet de la lumière sur la neige.
Il doit y avoir court-circuit dans mon cerveau: pour quelqu'un réputée avoir la parole et la plume faciles, devant la nature, devant la beauté, je suis sans mots. En revanche, mes yeux prennent la relève et ça me contente.
J'ai ajouté ces photos dans mon album d'hiver>>>

samedi 19 janvier 2013

Escapade de quatre jours à Québec


À défaut de trois semaines dans le sud, ce qui se fera plutôt en mars ou avril,
Où aller pour une escapade
Pour un dépaysement
Pour le plaisir
Qu’est-ce qu’on n’a pas vu ?
Il nous faut trois ou quatre jours de chaussée sèche, pas question d’être prises dans la neige ou pis, du verglas.
Réponse toute trouvée : Québec.
Une nuit chez une amie dans Lanaudière.
Deux nuitées dans la vieille capitale.
Près de cinq heures pour s’y rendre et en revenir.
Habituées à vivre dans un véhicule récréatif,
Vivre dans un hôtel, c’est bien, c’est différent.
Manger tous les repas au restaurant, c’est plus difficile sur l’estomac… et le portefeuille.
Qu’à cela ne tienne, on ne déménage pas, donc économies, donc on peut se permettre de dépenser pour se gâter.

Visite au Musée des Beaux-Arts, les expositions qui nous intéressent sont gratuites, on en profite.
L’artiste et sculpteure s’est délectée dans la salle de l’art inuit et dans celle de la Nouvelle-France, les noms d’Antoine Plamondon, Théophile Hamel, Joseph Légaré nous ont rafraîchi la mémoire.
Devant l’immense fresque L’apothéose de Christophe Colomb de Napoléon Bourassa, nous pavoisons avec la gardienne des lieux, très au fait des toiles de la salle. Pour nous qui demeurons dans la région de Montebello, et donc au pays des Papineau et Bourassa,  c’est comme rencontrer une vieille connaissance et découvrir une de ses œuvres, inconnue pour nous. Un beau cadeau.

Diner et promenade — passage obligé et très agréable — dans le Petit Champlain. Bel accueil chaleureux au Cochon Dingue, entrée par la rue Champlain. Les autres repas seront pris à l'hôtel Universel, chemin Sainte-Foy, dont le souper du lundi à moitié prix, la salle était comble.

Au Musée des ursulines, on a eu le plaisir de jaser avec une religieuse — sûrement dans les 75 ans et plus qui montait facilement les marches alors que nous avions emprunté l’ascenseur !  Une très belle exposition qui nous rappelle des souvenirs, même si l’artiste et moi n’avons jamais eu d’ursulines dans nos vies. Les broderies, à elles seules, valent toute notre admiration pour cet art en voie de disparition.

Quatre jours d’évasion, de distractions.
Quelques photos au passage qui se passent de légende, je crois bien. Pour agrandir, n'hésitez pas à cliquer sur l'une d'elles.










Liens:

(Toutes les photos sont de l'auteure de ce blogue)

vendredi 18 janvier 2013

Pour tout de suite, Gabriel Anctil

Ce n’est pas la première fois que je le constate et que je le dis : je n’ai plus de discipline. Me demande même si j’en ai déjà eu. Mon blogue est donc à l’image de ma vie : diversifié (je n’ai pas voulu dire dispersé). Tout ne m’intéresse pas, mais contrairement à certains dont j’admire la constance, je ne m’astreins pas à un seul sujet : les livres. 

Alors évidemment, je ne commente pas tous ceux que je lis. Et si je n’ai pas aimé, ou si j’ai été déçue, j’hésite encore plus à en parler. Le fait d’être auteure moi-même me force à réfléchir encore plus à ce que je peux dire d’un livre, surtout s’il est québécois. J’attends de voir si le fait d’avoir été déçue venait du livre ou venait d’un autre facteur comme mon humeur, la température, une attente injustifiable comme le fait d'avoir aimé le livre précédent du même auteur.. Ensuite, je passe à un autre livre ou une autre activité. Je vois moins l’urgence de mettre sur papier (ou sur écran) mes impressions et mon avis que je considère tellement secondaires parfois que je ne vois pas l’importance de les noter. 

Quand même. Parce que Venise du Passe-Mot m’a lancé la perche, j’ai feuilleté à nouveau les derniers livres lus et tenté de rassembler mes idées. 

En livre papier (je spécifie maintenant parce que vraiment, je ne choisis, ni n’attends, ni ne lis de la même manière un livre papier et un livre numérique), j’ai beaucoup aimé Sur la 132 de Gabriel Anctil. Je ne sais trop pourquoi, sur le site de l’éditeur Héliotrophe, il est écrit« Roman d’apprentissage, mais aussi roman d’atmosphère, », mais je dois dire que j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère en effet. Histoire qui se passe au Québec, dans ces années-ci, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ça me donne l’impression de vivre en même temps que mes contemporains et non pas au temps de mes grands-parents, soit entre 1920 et 1950 ! 

Un livre aussi qui s’inscrit dans la continuité des livres que j’aime et que je lis depuis toujours : des histoires qui me racontent une vie, j'en ai parlé là >>>. J’ai bien aimé Théo qui délaisse travail, patron, amis, conjointe, et même ville pour aller à la recherche de son lui-même. Même si certaines scènes sont répétitives, même si les dialogues sont en « joual », ce qui ne me dérangerait pas vraiment, habituée maintenant à en lire beaucoup plus que dans les années 1970, mais trop longs à mon goût. Même si, pendant quelques pages, j'ai cru retrouver le plaisir de L'herbe et le varech d'Hélène Ouvrard, alors que vraiment, mais vraiment pas le même ton. Juste la même route et le même but: voir plus clair dans sa vie.

Portrait de la ville et portrait de la campagne, je sais pour avoir vécu dans les deux que tout n’est pas aussi noir pour l’un et extraordinaire pour l’autre et j’espère bien que si de jeunes urbains européens lisent ce roman qu’ils n’iront pas jusqu’à croire tout ce qui est écrit ! Ça demeure la vision du personnage, peut-être celle de l’auteur qui s’est largement inspiré d’un pan de sa vie, a-t-on écrit, mais certainement pas de la lectrice que je suis. Ne donnera peut-être pas envie d’aller vivre dans le Bas-Saint-Laurent et pourtant… 

D’autres commentaires de lecture à venir… je ne sais trop quand: souvenez-vous, je suis indisciplinée!

dimanche 13 janvier 2013

Ça ne sera pas pour cette fois

Les couleurs de janvier 2013. (Cliquez pour agrandir)

On devrait voir ces couchers de soleil encore pendant quelque temps, voire des années. Ce ne sera pas pour cette fois le déménagement et la maison à vendre.

Nous sommes retournées voir les maisons, les terrains (en hiver, ce n'est pas évident). Nous avions nos pancartes de « Maison à vendre ». Le site Internet était prêt. Nous avons supputé nos chances, soupiré d’insatisfaction. Nous avons surtout recalculé. Beaucoup. Vivre ailleurs que chez nous, c'est plus cher. Rien que les taxes, c'est souvent le double et plus. On le savait, mais on pensait quand même économiser sur le chauffage ou sur l'entretien. Mais non, si la maison vaut plus cher, les assurances le seront. Peut-être quand même quelques travaux pour rendre la maison ou le terrain à notre image. Sommes-nous prêtes à payer 4,000 $ de plus par année pour être juste ailleurs ? Sans compter une petite hypothèque pour les dix prochaines années alors qu’on n’en paie plus depuis des décennies ?

Et finalement, de retour dans l’atelier, l’artiste a trouvé que nulle part ailleurs — pour l’instant — elle n’avait cette lumière dans cet atelier amoureusement conçu. Pour quelques années encore, elle a besoin d’un atelier, pas prête à y renoncer, même si elle peint moins, même si elle peint surtout pour les galeries. L’auteure, elle, n’a besoin que d’une petite pièce pour écrire, mais habituée à espace et intimité dans sa grande cour de cinq arpents.

Partout avantages et désavantages. Donc, il vaut mieux ici qui coûte moins cher qu’ailleurs où les avantages ne valent pas les désavantages de « chez nous ».

Et vous, avez-vous souventes fois déménagé ? Penser vendre, penser acheter ?

(photo d'un coucher de soleil... «chez nous »)

samedi 5 janvier 2013

Incursion dans ma vie privée

Nouvelle année, nouveau fichier : janvier 2013. 

Le blogueur, tout comme le chroniqueur ou le journaliste cherche souvent, pour ne pas dire toujours, un sujet intéressant. Et si le sujet s’impose de lui-même, il cherche le souffle, question de tenir quelques années, d’intéresser son monde. 

Je n’en suis plus là. J’ai renoncé depuis longtemps à ce que ce blogue devienne source de revenus, ou qu'il soit une partie de mon travail professionnel, soit la continuité des reportages écrits pour des journaux. Juste écrire encore. Si au début, je croyais que la lecture et l’écriture suffiraient comme sujets, aujourd’hui, je sais bien que je divague, que je virevolte, que je bifurque. Je sais également que même si au début, il n’était pas question que mon blogue devienne journal de mes états d’âme, que ma vie privée serve de billets, je n’en suis plus là non plus. Plus d’orgueil, juste le plaisir d’écrire. 

Je ne pense pas rejoindre jamais Francine Ruel et sa maison dans les cantons de l'Est et encore moins Peter Mayle, en Provence et, s’il m’arrive très souvent de transposer dans un roman ce qui m’arrive dans ma vie, cette fois, j’ai bien envie d’en parler sur ce blogue. 

Enfin nous y voilà. Que de détours, pour vous dire que je vais vous parler de ma maison à vendre. Et la folie qui nous prend d’en acheter une autre. Ailleurs. Pas loin. Aventure, droite devant ! 

En parler mais pas comme un agent d’immeuble, pas de façon humoristique, là aussi j’ai renoncé depuis belle lurette à être drôle. Je suis sérieuse, je suis peut-être même ennuyeuse, mais je n’en ai cure. J’ai envie de vous conter des bouts de ma vie et c’est ce que je vais faire. 

Donc, ma maison à vendre

J’aurais bien envie d’écrire que je vis avec une folle, mais si ça fait un choc, ce n’est pas tout à fait la vérité. Une maniaco-dépressive pas diagnostiquée, peut-être ! Chose certaine c’est une Vierge ascendant Sagittaire et c’est déjà bien assez. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, dites-vous que ça ne va pas très bien ensemble : l’une est économe, l’autre dépensière, l’une est casanière, l’autre voyageuse, l’une est terre, l’autre est feu. Le genre qui a l’air d’être décidé, qui a l’air sûre d’elle, mais qui, deux semaines plus tard, doute, se questionne et change d’idée… Et qui, deux ans plus tard, récidive. 

Ça fait 40 ans qu’on vit au même endroit, habite et remplit les mêmes garde-robes. Alors déménager après 40 ans, c’est une grosse décision, plusieurs petits deuils, plusieurs hésitations. Le doute constant. Peut-être finalement n’est-ce que la crise de la soixante-cinquantaine ? L’urgence de vivre. Le besoin de se sentir en vie. Le besoin de grouiller. Le besoin de réaliser ses rêves. Une vierge ascendant sagittaire, ç’a besoin de parler, de donner son opinion, de se mêler aux autres, de se sentir utile et importante. 

Et d’emmener tout son monde dans ce tourbillon étourdissant. 

J’en suis là. Est-ce que ça tiendra, je n’en ai aucune idée. Qui m’aime me suive !
Et vous, quelle partie de votre vie privée dans votre blogue?

(photo d'une partie de mon domaine)