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mardi 6 février 2018

Des traces laissées, des traces suivies

Peut-être aux trois mois, aux six semaines, sans coup férir, sans surtout qu’il n’y paraisse puisque je ne laisse pas de traces de cette récurrence chaque fois, revient le doute de tenir ce blogue. Parfois dans le contenu, parfois dans la forme, parfois dans l’existence même. Peut-être simplement pour me reposer de la neige abondante à pelleter ou me laisser aller à rêver en regardant la forêt tranquille.

Devant l’engouement et la dépendance d’autres plateformes, devant le nombre de commentaires des unes versus celle que je privilégie, je me dis, comme plusieurs autres, que le blogue est dépassé, démodé, qu'il a fait son temps.

Je me demande si vraiment il est la réponse aux refus des éditeurs devant mes manuscrits. Le recul, le pas de côté pour ne pas avoir à me remettre à la beaucoup plus difficile tâche d’écrire un roman. De la paresse, de la fatigue, ou du droit à la liberté de choix?

Ou pire encore, je me demande si je tiens ce blogue, comme l’adolescente en manque d’amour tenait son journal avec ce besoin, comme le titre le dit, de laisser des traces, ne serait pas tout simplement un besoin d’attirer l’attention. Pas que je me crois une TDA jamais diagnostiquée, je n’ai ni problème de concentration ni de difficulté avec mon comportement, quoique… Non mais, aurais-je un besoin sur le bord du maladif, une dépendance à l’expression? Pas tant besoin d’être vue, comme besoin de dire. Et un peu plus, besoin d’être écoutée et/ou lue.

Mieux dit : 
« J’ai besoin de conserver les traces de mes pas et d’intérioriser ce qui a précédé la perte, […] pour ne jamais occulter l’absolue nécessité du chemin d’où j’arrive. »
Recommencements, Hélène Dorion
J’irais jusqu’à dire que s’exprimer c’est dire qu’on existe. Même si je ne connais pas la raison de cette existence. Ou si je l’ai déjà cherchée, je n’ai plus de temps de m’y arrêter. Je la trouve courte, mais tellement courte, la vie! Il me semble qu'hier encore je me promenais à L’abord-à-Plouffe sur la bicyclette de mon frère. Mais non, hier, j’étais à l’hôpital à passer un test sur un tapis roulant. Test que j’ai passé facilement par ailleurs. Mais il était beaucoup plus difficile d’entendre les uns et les autres qui avaient de réels problèmes cardiaques.
Certes, chacun a besoin de s’exprimer. Mais ai-je encore le temps de tout écouter?

Alors, toujours à la recherche de certitudes, je regarde ailleurs des raisons de poursuivre ce blogue, peu importe la raison.
Ainsi, sur Internet, j’ai lu ceci:
« La visibilité des publications du blog est largement plus grande que la visibilité des publications d’une page Facebook […] Un article de blog publié en 2009 peut toujours occuper la première place dans un moteur de recherche pendant 2, 3, 4, 5 ans et plusieurs années de suite pour un mot clé pertinent et attirer des visites. Dans Facebook une publication peut passer inaperçue même dès le premier jour de sa publication parce que c’est Facebook qui décide qui verra votre publication. »
 Source>>> 
Et quand bien même certaines pages Facebook rejoignent près de 10,000 membres en un an, obtiennent des milliers de clics pour un sujet ou une vidéo, si je veux retrouver un sujet… déjà le lendemain, c’est quasi impossible.
Exemple, malgré l’énorme différence de « j’aime », je préfère le blogue de voyage de Diane et Gilles à la page « En Vr pour pas cher » sur Facebook.

Près de dix ans plus tard, je lis toujours avec le même plaisir le blogue de Geneviève Blouin qui le dit elle-même « je veux donner l’impression que vous prenez un café en ma compagnie. »

Il y a aussi la mère Michèle qui n’a pas l’air de se poser le cinquième du huitième de questions que je me pose régulièrement et qui, inlassablement, sans faillir, tient son blogue où parfois, elle ne note généreusement qu’un lien vers un article de journal.
Lu encore:
« Un blogue est un support pour communiquer, fidéliser et fédérer une audience.
Les gens n’en changent pas souvent, et ils les lisent généralement tous les jours avec beaucoup plus d’attention que ce qui défile sur Facebook. »

Et puis, je continue à découvrir de nouveaux blogues qui m’enchantent et que j’ajoute à mon agrégateur Netvibes.
Entre autres, aujourd’hui, le blogue qui m’a inspiré ce billet, qui, à lui seul, me confirme que tant pis si c’est démodé, mais j’en veux encore longtemps des comme celui-là qui me nourrit, me fait voyager dans le temps et l’espace. Et je sais que dans trois jours, trois semaines ou trois mois, je pourrai à nouveau le consulter facilement. 
Il y est question des maisons des écrivains>>>

Et vous, quels blogues aimez-vous encore, quelles traces suivez-vous?
Où laissez-vous les vôtres?

samedi 14 mai 2016

Écrire ou laver la vaisselle

Et Holly pensa alors : je dois écrire avant que cela ne m’échappe. Elle avait déjà ressenti ça plus jeune — l’envie presque paniquée d’écrire à propos d’une chose qu’elle avait entraperçue, de la fixer sur une page avant qu’elle ne file à nouveau. 
Esprit d’hiver, Laura Kasischke


Je me suis dit que j’allais écrire sur l’insignifiant, le petit, même si c’est ennuyeux, même si ça n’est pas digne d’être raconté. Souvent, les écrivains fabriquent une imitation de la vie en partant d’un point de vue philosophique. J’ai fait l’inverse.
Les tâches domestiques, cet ennuyeux travail de femme, le frustrent, lui qui voudrait consacrer ses journées à écrire une grande œuvre. Mais il ne faut pas dire ces choses-là.

Citation de Karl Ove Knausgaard, paru dans Bibliobs, chronique de David Caviglioli 

Écrire plutôt que les tâches domestiques, le lavage de la vaisselle par exemple, je connais.

Se lever au beau milieu de la nuit parce qu’on ne dort plus, hantée par cette phrase à écrire, par cette phrase qu’on a peur d’oublier, qu’on trouve importante et même parfois géniale, je connais. Et même si on sait qu’elle ne le sera probablement plus au matin, elle nous tient éveillée.

Écrire pour écrire, sans structure, sans étiquette de roman ou nouvelle ou chronique ou billet. Juste enchaîner les associations d’idées. Noter tout ce qu’on fait, tout ce à quoi on pense. Avoir un crayon dans la main plutôt qu’une voix qui peut parler, je voudrais.

Lire aussi au lieu de laver la vaisselle. Lire tout le temps. Et écrire sur ses lectures.

Je suis contente de vivre la période présente. Dans les années '80, j’étais récalcitrante à cette technologie nouvelle : l’ordinateur qui nous restreignait à la position assise et nous privait d’utiliser l’exacto, instrument que je maniais comme un chirurgien esthéticien.

Pourtant, dès que j’ai pu, j’ai troqué la machine à écrire contre un Commodore, puis un Tandy, un IBM jusqu’au portable.

Et quand vint l’Internet, je n’ai eu de cesse de m’informer sur la possibilité de l’obtenir chez nous, dans ma petite campagne éloignée, de harceler Télébec pour obtenir un modem et un service de qualité. 

Avant Internet, je connaissais quelques noms d’écrivains vus sur les couvertures de livres de la bibliothèque familiale. Je me faisais un devoir de lire les auteurs québécois. 

Je ne sentais pas le besoin de les rencontrer, de leur parler. Dans les Salons du livre ou des rencontres organisées, les rares fois où j’y suis allée, ça ne m’intéressait pas de faire la ligne pour leur dire quelques banalités. Je préfère les livres aux auteurs. C’est en lisant ce qu’ils écrivent, c’est en étant émue, touchée, dérangée par leurs écrits, c’est à travers leurs histoires que j’ai l’impression d’entrer en relation avec eux. Qu’ils m'offrent ce meilleur d’eux-mêmes que j’accueille avec respect et admiration, tout comme je donne le meilleur de moi-même quand j’écris, beaucoup plus que si j’ouvre la bouche pour dire des fadaises.

Mais là, maintenant, en 2016, avec Internet, sur Facebook entre autres ou dans un blogue s’ils en ont un, je peux les observer, les découvrir, lire leurs billets, leurs messages, leurs commentaires, leurs opinions. Entrer dans leur univers. Sans obligation d’intervenir. Et le temps que je veux. Et sans attendre dans une file. Sans gêne. Ou interagir, m’immiscer dans leurs conversations. Aussi souvent que m'en vient l'envie.

Qui aurait cru que je « parlerais » à Élise Turcotte, Paule Baillargeon, Lynda Dion, Louise Dupré, Mylène Gilbert-Dumas et quelques autres, plusieurs autres. 

Je me sens presque des leurs. Parce que je pense souvent comme elles (je dis elles parce que dans les ci-nommées, il n’y a que des elles). 

C’est à la suite d’une citation de Karl Ove Knausgaard, notée par Élise Turcotte sur Facebook que j’ai pris connaissance de quelques noms d’écrivains dont j’ignorais tout cinq minutes avant. Et, comme à mon habitude, j’ai aussitôt ouvert deux autres onglets, celui de la BANQ/pretnumerique et celui de ma librairie indépendante préférée pour voir si un de ces romans pourrait m’intéresser. J’ai eu la chance de pouvoir emprunter Esprit d’hiver de Laura Kesischke que j'ai entamé aussitôt. Quant à la brique de Karl Ove Knausgaard, j’ai feuilleté Un homme amoureux, mais prendrai-je le temps de lire cette énorme autobiographie?

Parce qu’après tout, il y a aussi la vaisselle à laver!

Mais tout de même, j’ai tenu à l’écrire d'abord.

jeudi 25 novembre 2010

Les Têtes rousses: c'est oui

Trop énervée pour écrire un billet, même si j'aurais eu le temps de le composer dans ma tête à mon retour en auto, j'ai pensé écrire court et donc, j'ai tout juste écrit dans Facebook, une plateforme pour moi pour les petites vites:

‎17h27: ça y est. Alleluia. oui, oui, oui. Mon roman sur mes ancêtres Irlandais va être publié.

Inévitablement, les commentaires ont suivi. Pourtant c'est ici dans mon blogue que j'aurais voulu que la nouvelle sorte en premier. 

Demain, plus de détails promis. Un vrai billet. Pas pour obtenir des bravos supplémentaires, juste pour ma satisfaction personnelle. Le Facebook étant pour moi comme un appel au téléphone alors que je préfère la lettre plus travaillée.


vendredi 21 mai 2010

Entre la souris et le stylo, mon coeur balance

La souris travaille plus fort que le stylo ces jours-ci. Comprendre que la graphiste est plus active que l’auteure. Étant donné une activité prochaine des Créateurs de la Petite-Nation, dont elle s’occupe, graphiquement parlant, elle s’est remise au travail alors qu’elle croyait être en vacances après la sortie du dépliant et la mise à jour du site.

Eh bien non, elle a passé la journée d’hier à poser des questions, à chercher des conseils et finalement elle a réussi à monter une page Facebook aux dits Créateurs, de façon à n’être pas l’administrateur. À l’être au départ mais si quelqu’un veut prendre la relève (j’ai même pensé si je meurs; suis-je rendue comme mon grand-père qui a dit pendant vingt ans que c’était son dernier Noël, franchement!), j'ai donc suivi les conseils de ce blogue. Et bingo, avec permission des artistes et artisans, la page fut créée, non sans fébrililté, parce qu'un faux pas et on ne peut revenir en arrière. D'ailleurs il reste le mot "musicien" qui a surgi de nulle part et que je n'arrive pas à retrouver pour le supprimer, mais bon... le pire est fait.

Retour à une vieille habitude de parler, par assocation d'idées, de deux choses à la fois. J’annonce donc une activité de ces mêmes Créateurs de la Petite-Nation : Les Créateurs en direct. Le samedi 5 juin, de 15 heures à 17 heures, à l’auberge de jeunesse de Saint-André-Avellin, journalistes et public sont invités à voir douze artistes et artisans peindre trois tableaux devant public. Au lieu de faire une conférence de presse banale pour faire la promotion de leur prochaine saison, les Créateurs ont trouvé cette façon festive de se présenter. Un chapiteau sera érigé, animation, musique, mini-exposition et rencontre avec les artistes.

L’information est également sur leur site et depuis hier sur leur page Facebook.

La graphiste peut-elle retourner à ses stylos? C’est qu’elle a des lettres à écrire pour les Correspondances d’Eastman!

mercredi 21 janvier 2009

Facebook

Vais-je finir par me dompter?
J'ai encore perdu un bon trente minutes sur Facebook. Je m'étais inscrite après que le mari de ma nièce, un musicien chevronné qui s'occupe entre autres de La Tuque bleue, m'en ait vanté toutes les possibilités. Et puis c'est un site à la mode, sur toutes les bouches de qui se promène un tant soit peu sur Internet.

Qu'est-ce que je trouverais là que je n'ai pas ici? Que je ne peux pas déjà développer dans mon site? Je n'ai pas le goût de battre des records. De faire comme Michelle Blanc (je ne mettrai même pas un hyerlien, elle n'a pas besoin de la visibilité que je pourrais lui donner) disait à l'émission Tout le monde en parle: être partout: facebook, blogue, site, flickr, flux Rss et tutti quanti (oups, je pense que cette expression ne vaut que pour les personnes).

J'peux-tu dire non? J'peux-tu ne pas aimer?
Et ne pas y retourner au moindre écho entendu.