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lundi 7 décembre 2009

Comment vendre?

Nous sommes en décembre, Noël s'en vient. Les gens commencent à penser repas, réveillon, fêtes et évidemment cadeaux. Quoi donner? En tant que personnes qui ont des familles, nous y pensons.

Nous sommes en décembre, Noël s'en vient. L'atelier de l'artiste-de-nos-pinceaux est ouvert. Un tableau en cadeau, c'est beau! Et l'auteur-de-nos-stylos qui est la graphiste qui met à jour les sites qui envoie des cartes virtuelles, qui écrit le blogue, bref qui s'occupe de la partie technique de la promotion ne sait pas si elle en fait trop ou pas assez ou comme il faut. Comment vendre? En tant que créateurs, en tant que travailleurs autonomes, nous y pensons.


Comment vendre sans paraître prétentieux? Comment inviter-inciter les gens à acheter nos créations, sans faire de pression? C'est un art de peindre et d'écrire, c'en est tout à fait un autre de vendre. Comment augmenter sa visibilité? Comment faire connaître un produit, un nom?

On ne vend tellement pas en 2009 comme on vendait en 1980. Et je ne me sens tellement pas vendeuse. (Anecdote: en septième année [je suis de ces enfants qui ont fait leur septième année, eh oui!], j'ai passé des tests pour savoir qui j'étais et orienter mes choix de cours, eh bien, j'avais des capacités pour la comptabilité et la vente. Je suis à cent lieues de ce créneau.)

Et ce matin, le blogueur Pierre H. Charron qui, sur Facebook, devient ami avec nathalie fortin.ca et je suis le lien et je lis le blogue qui parle de « blogue dans un contexte d'affaires » et je me pose mille et une questions morales et éthiques. En fait une seule, toujours la même: comment améliorer les ventes de tableaux? D'autres artistes me le demandent parfois. Réponse invariable: Internet est un complément à tous les autres avenues de diffusion. Site Internet, Facebook (pas Twitter, pas encore), affiches sur la route de Tremblant qui passe devant chez l'artiste, dépliant, distribution du dépliant, annonces dans les journaux. On a tout fait ce qui est recommandé ici, adapté bien sûr. Et plus encore. C'est jamais assez. Il y a des hauts et des bas. On veut toujours plus. On doute de notre talent de créatrice et en plus on doute de notre talent de vendeuse. On veut pas paraître mercantile (des artistes c'est comme des curés dans mon enfance: faut pas que ça fasse d'argent, ça peint pour l'amour de l'art!). Ni arrogant, ni vaniteux, ni vantard. Ni menteur, ni indifférent. Ni amateure.

Et en plus, l'artiste-de-nos-pinceaux trouve que j'en fais trop. Moi pas assez.
(photo: Louise Falstrault devant un de ses tableaux)

vendredi 9 octobre 2009

Un encan où tout le monde y gagne

L’artiste-de-nos-pinceaux se fait beaucoup solliciter. Pour toutes sortes de raisons, par toutes sortes d’entreprises. Souvent des tournois de golf, des soupers bénéfices. Au début, elle donnait un petit tableau, puis des produits dérivés. Maintenant, elle a réglé la question, elle offre des certificats cadeaux.

Sauf pour un organisme : la Société d’Alzheimer de l’Outaouais. Sa mère est décédée de «sénilité précoce». Dans les années 1970, on ne parlait pas encore d’Alzheimer. Louise commençait tout juste à travailler. Elle avait promis à sa mère que lorsqu’elle aurait un salaire, elle l’amènerait magasiner, elle la sortirait ici et là. Elle n’a pas eu le temps, sa mère est décédée à 52 ans.

Aussi quand l’organisme situé à Gatineau, secteur Hull, lui a demandé de participer à l’encan qu’il organise depuis onze ans, Louise a accepté tout de suite et continue d’y participer chaque année depuis.

D’autant que c’est un événement qui est bien organisé. Pas du genre l’artiste peintre donne tout et ne reçoit qu’un peu de visibilité qui n’intéresse personne. En effet, à l’encan de la Société, l’artiste fixe son prix de départ, le tableau se vend au moins au prix fixé. L’organisme garde un pourcentage du prix atteint à l’encan et donne le reste à l’artiste (de l’ordre d’environ 60/40). Tout le monde y gagne : l’acheteur, l’organisme et l’artiste.

Le prochain encan a lieu le 29 octobre, à Gatineau. Pendant l’encan est servi un vins-et-fromages. Pas une dégustation debout autour de quelques assiettes, oh ! non, bien mieux : cinq ou six services, parfois plus. Deux ou trois fromages à chaque service, le vin en fonction, souvent des pâtés et à la fin porto et pâtisserie. Bref, une bien belle soirée.
(photo du tableau qui sera vendu à l'encan)

lundi 4 mai 2009

C'est bon pour le moral

La crise économique a durement touché et touche encore les artistes peintres. Le printemps ramène l’espoir. Les placements remontent un peu et les expositions sont en vue. Aussi l’artiste, ma co-blogueuse, a meilleur moral qu’en février. Rien vendu cet hiver ni à son atelier ni dans les galeries, ce qui est exceptionnel. Elle a beau être artiste dans l’âme, pas de vente égale moins de motivation à peindre. Et cercle vicieux: si elle ne peint pas, elle n'a pas le moral, elle pense qu'elle n'est plus rien. Le vide existentiel.

Un conseiller en placement lui a rappelé que les gens, en temps de crise, se retiennent, se serrent la ceinture, coupent ici et là, dans les produits de luxe, mais, le printemps aidant, ils rebondissent tel un ressort. Ils se disent — toujours d’après le conseiller —, ah! tiens, je n’ai pas perdu mon emploi, tiens, mes revenus n’ont pas diminué, alors je peux sortir de ma tanière et peut-être acheter ceci et cela. Et moi j’ajoute : comme on s’est privé depuis plus de six mois, à part un intervalle à Noël, on va se récompenser d’avoir été si sage.

Depuis une semaine, deux clients à l'atelier et préparation de trois expositions : une à Montebello fin mai, un symposium en juillet, encore à Montebello et, petite flatterie pour l’ego, première présidence d’honneur pour un symposium en octobre, à Mayo. L’artiste décroche son tablier, accroche son sourire et repart, doucement, prudemment, sans trop d’attente, mais avec plaisir vers son monde qu’elle avait délaissé comme on se protège pour ne pas avoir mal.