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dimanche 27 juin 2010

De la route des promeneurs


Le plaisir de vivre à la campagne: vus ce matin, 11 heures, ils sortaient du champ de maïs en face de chez nous, et ils se dirigent vers la forêt.  "Maman, ne cours pas si vite!"
(photo Claude Lamarche)

lundi 27 juillet 2009

La campagne toute l'année

Je l’ai connue il y a plus de 53 ans. Un amour d’été, de vacances. Et puis j’en ai voulu plus alors j’ai choisi d’y vivre il y a 39 ans : la campagne. Ma campagne, la Petite-Nation. Je savais que ce serait pour toujours, que je ne retournerais en ville, à gauche vers Montréal ou à droite vers Hull (devenu Gatineau), que pour certains achats ou visites.

Mon père a su si bien me la faire connaître historiquement parlant que je vois parfois le fantôme de Louis-Joseph Papineau au bout de sa seigneurie où j’habite, mais c’est encore la nature qui me la fait aimer le plus. Allie sait si bien la chanter dans son blogue, que, ce matin, j’ai ouvert mes fenêtres pour écouter le silence. Pas d’oiseaux en ce petit matin gris. J’attends que le soleil se lève, que les rayons passent à travers la forêt dense. Les troncs de mes grands pins sont laqués d’humidité.

Et puis la semaine dernière, j’ai marché sept kilomètres le long du ruisseau Iroquois, à hauteur de Duhamel. Un tronçon du sentier national nouvellement ouvert. Ma meilleure amie qui aime marcher dans les sentiers balisés me l’a fait connaître. Nous étions tellement bien à regarder où nous déposions nos pieds. J’ai vu les champignons, les arbres et les fleurs sauvages. J’ai entendu le pinson à gorge blanche et le geai bleu. J’ai surtout entendu, pendant plus de la moitié du trajet, les cascades de ce qui ressemblait beaucoup plus à une rivière qu’à un ruisseau (photo). Nous avons mangé, assises sur des roches, en face d’un escarpement, nous nous sommes rafraîchi le visage de l’eau claire. Une fois de plus nous avons écouté le silence et profité d’une petite brise.

Plus loin, une fois le ruisseau quitté, nous nous enfoncions dans la forêt, les pieds dans la bouette (forcément avec l’été pluvieux que nous avons). Des fèces, en tas. Des empreintes difficilement reconnaissables. Des chevreuils et des orignaux, je n’ai pas peur, j’en vois souvent. Mais je crains les ours. « J’ai ma clochette à ours et mon vaporisateur chasse-ours » Où ça? ai-je bien demandé. Ma meilleure amie, je la voyais déjà par terre, incapable de se défendre, je m’emparais de son vaporisateur… je n’osais pas imaginer le reste. Je me suis efforcée de me convaincre que les crottes aperçues et qu’on apercevait encore étaient celles d’orignaux.

Le dernier kilomètre se fit en chantant et en parlant…

Une fois à Duhamel, nous nous sommes baignées, l’eau était fraîche, ça sentait l’été de mon enfance.
(photo de l'auteure: le ruisseau Iroquois)