mercredi 31 août 2011

Être un auteur, ce n’est pas qu’écrire

La lecture des messages et des commentaires d’un groupe d’auteurs m’ébranle vraiment beaucoup. Il est question des réels problèmes et questionnements d’auteurs : chercher un éditeur, promouvoir son livre, organiser un lancement, payer pour les séances de dédicace dans les salons du livre, s’intéresser à la traduction. Pourtant, je ne peux pas croire qu’avec l’expérience que j’ai dans ce domaine, j’ai vraiment cru, naïvement, qu’un auteur pouvait se contenter… d’écrire. 

Parce que j’ai vu mon père publier chez Jacques Hébert et Pierre Tisseyre, où il n’avait pas besoin de s’occuper de rien d’autre que d’assister aux prestigieux lancements et d’accepter quelques entrevues dans les médias d’alors… 

Parce que je l’ai vu remplir avec succès tant et tant de demandes de subventions pour continuer à écrire… 

Parce que je l’ai vu fonder plusieurs sociétés qui, toutes, étaient dans le but de publier ses écrits ou ceux des autres… 

Parce qu’une fois adulte et en âge de travailler, je me suis jointe à lui pour divers projets : livres scolaires, dictionnaire, essais… et que j’ai ainsi connu les dessus et les dessous de l’édition… 

Parce que je l’ai beaucoup déçu, même s’il ne me l’a jamais dit, en refusant de prendre la direction de la maison d’édition qu’il avait fondée, tout en acceptant de demeurer graphiste-monteuse-en-pages… de journaux, livres, dépliants, ce qui m’a permis de garder des contacts dans le monde de l’imprimerie et celui de journaux hebdomadaires… 

Parce que de 26 à 30 ans, j’ai écrit, j’ai été publié chez des éditeurs reconnus, sans avoir à m’occuper de promotion, de ventes, ni de lancements. Je m’assoyais et j’écrivais… 

Parce que, par la suite, j’ai connu l’autoédition et décelé mes faiblesses en promotion et en demandes de subventions, j’ai donc cherché à renouer avec les éditeurs « reconnus », force fut de reconnaître que les entreprises ne sont pas toutes d’égale force, il y a les lignes majeures et les petites lignes presque de garage... 

Alors, j’ai peut-être cru qu’avoir la chance que son manuscrit soit accepté par un éditeur faisait de moi un auteur satisfait qui n’aurait plus qu’à écrire… comme à mes débuts. 

Devant les efforts que les plus jeunes déploient pour être publiés, pour vendre leurs livres, pour trouver la perle rare d’éditeur, j’essaie de secouer cette léthargie des dernières années qui n’était en fait qu’attente et réécriture du même manuscrit, je veux retrouver l’enthousiasme et la confiance en moi qui va de pair, comme des vases communicants, avec la confiance que je dois mettre dans un éditeur. 

Tout en restant lucide, réaliste. Mais participante. Qui sait, je recommencerai peut-être à écrire, quitte à ce que le titre de mon livre soit : Comment j’ai arrêté d’écrire à 60 ans.

lundi 29 août 2011

La nature, rien que la nature
avec Louise Falstrault

(photo de Michèle Marchand, journal La Petite-Nation)
C'est au tour de l'artiste Louise Falstrault de se prêter au jeu du questionnaire du journal La Petite-Nation. Cliquez sur le lien qui suit pour lire l'entrevue.
La nature, rien que la nature avec Louise Falstrault - Nos gens - Info07

La petite vidéo, où Louise répond à  une quinzaine de questions différentes, n'est jamais bien loin de l'entrevue-version-papier. Pour la voir, c'est par ici>>>

dimanche 28 août 2011

Encore des photos au lieu des mots

Toujours dans les photos. Mes premières publiées sur une page ajoutée à mon site. De plus j'ai ajouté un onglet-lien (la photographe en haut à droite, vous voyez?) sur ce blogue. Je ne me prends pas au sérieux du tout, mais je le fais sérieusement. Même que je me suis inscrite au forum Québec-Numérique, là il y en a des vrai de vrai (ne prend pas de "s", c'est une locution... je spécifie parce que pour moi, on dirait une faute; finalement les mots ne sont jamais bien loin!).

Mise à jour: À la suite du passage de Choubine, ma conseillère préférée, je corrige et je maintiens mon premier choix. Donc à Québec-Numérique, il y a des vrais de vrais photographes.

Cliquez sur  la photo pour atteindre l'album.

jeudi 25 août 2011

La tournée des Créateurs de la Petite-Nation
s'en vient à grands pas

Fin août, bientôt la fin de semaine du Travail. Pendant vingt ans, la fin de semaine du Travail a signifié pour moi la rentrée scolaire, que ce soit en tant qu’élève ou en tant que professeur. Depuis quinze ans, elle signifie plutôt la tournée des ateliers chez les Créateurs de la Petite-Nation

Cette année, ils sont dix à s’y préparer : des artistes peintres, des sculpteurs, des céramistes, une vitrailliste, un joaillier, une maroquinière. Plus que dix, si on calcule les accompagnateurs, dont je suis. Même ma chienne Vanille a été de la partie pendant plusieurs années. Elle accueillait les gens, attendrissait les visiteurs en se roulant par terre, se laissait flatter, distrayait les enfants. Ensuite, je pouvais présenter l’artiste, son environnement, cette pinède tant photographiée. Depuis quinze ans, on pourrait penser que la machine est bien rodée. Ce n’est pas le cas. Les artistes et artisans changent, certaines partent, des nouveaux arrivent. Même les membres fondateurs, qui ne sont plus que quatre, sont aussi fébriles qu’à leur première. Tant à faire pour la réussite d’un tel événement : la mise en œuvre de nouvelles idées, l’écriture et l’envoi des communiqués de presse, la pose des affiches, le remplacement des vieux pictogrammes, la pose de ces pictogrammes sur la route, le site à mettre à jour (ça c’est moi), la distribution des dépliants. Sans compter que chaque artiste et artisan doit voir à bien présenter sa nouvelle production, à préparer son terrain, à espérer que les fleurs tiennent le coup jusqu’à cette fin de semaine de fin d’été. 

Et puis, arrive la fin août, le stress, l’espoir, la confiance. Ça y est, elle arrive en grands pas, cette tournée. Que sera-t-elle cette année? Fera-t-il beau? Les ateliers sont tous à l’intérieur, mais s’il fait beau, les gens sortent plus, viennent se promener. 

Les dix artistes et artisans professionnels sont presque prêts, le décompte est commencé pour la quinzième tournée des Créateurs de la Petite-Nation. Le site est à jour. La page Facebook aussi.

samedi 20 août 2011

Des images plutôt que des mots

Ne me cherchez pas dans les mots ou les livres, je folâtre dans les photos. Je butine dans les fleurs. Je marche dans les champs. Je me couche par terre et me pâme devant un champignon. J'expérimente.

Si je lis, ce sont les commentaires de photographes professionnels. Je réapprends la loi des tiers, la règle du F16. Je m'attarde plus qu'à mon habitude dans Photoshop. 



(Photos de l'auteure bien sûr)

mardi 16 août 2011

Après l'écrit, l'oral

Après avoir répondu aux 35 questions qui seront publiées dans l'épreuve papier du journal La Petite-Nation ce mercredi 17 août 2011, (billet précédent), voici la vidéo avec quinze nouvelles questions.

Là, je voudrais aller me cacher. J'aime tellllllleeemmment mieux écrire, j'aime tellement mieux l'écrit. Ça ne se peut pas qu'on s'habitue à se voir et à s'entendre. Vraiment, c'est comme ça qu'on me voit et qu'on m'entend. Moi qui commençais à m'aimer, le château de cartes vient d'être soufflé.

Au moins les réponses sont pas mal.

Vous ne devriez plus m'entendre parler avant la sortie de mon livre!


(source journal La Petite-Nation, info07.com)

jeudi 11 août 2011

Claude Lamarche dans le journal

(photographie de Michèle Marchand, journal La Petite-Nation)
J'écris toute seule dans mon coin, j'ai l'impression que personne ne me regarde et puis tout à coup, je suis parmi le monde. Est-ce qu'on s'habitue au regard de l'autre? A-t-on conscience qu'on existe pour quelqu'un d'autre. J'aime beaucoup les biographies, lire la vie des autres. Cette fois, c'est autour des autres de lire des petits bouts de ma vie.

Le journal La Petite-Nation a eu l'heureuse initiative d'interviewer des personnes de la région. Une bonne trentaine de questions auxquelles tu réponds sans trop avoir le temps de réfléchir (si, un peu en lisant les réponses des autres, les semaines précédentes). C'est la page la plus intéressante que je lis depuis quelques mois. Je me suis prêtée au jeu.

J'ai travaillé vingt ans au journal, à l'abri des regards du public, montant les textes écrits par d'autres. Ça me fait tout drôle de me retrouver dans le journal. J'ai relu, je ne trouve pas mes réponses trop sottes. Et répondre court pour moi est tout un exercice.

vendredi 5 août 2011

Heures exquises


Il y a de ces heures exquises desquelles je ne me passerais plus. Que je recherche et que je cultive comme des moments parfaits. Peu importe la saison, peu importe où je me trouve. Du genre qu'on se rappelle longtemps après les avoir vécues. 

Dans mon cas, il y en a plusieurs et je ne saurais les mettre dans un ordre d’importance tellement chacune me paraît la meilleure au moment où je la vis. 

— 17 heures, une journée d’été ensoleillée, un petit vent qui me permet de m’asseoir sur la galerie. Seule avec un verre de vin, rouge de préférence, et un livre. Le vin sera bon parce que je ne m’y connais pas, le prix me suggérant la qualité. Le livre doit être bon parce que je m’y connais mieux. Le silence et donc la solitude pour bien apprécier. À deux à quatre personnes ou dans le bourdonnement d’une fête, je serais trop énervée pour y goûter et, évidemment pour lire.

— 30 à 40 minutes avant le coucher du soleil, peu importe la saison, si possible en terrain plat (désert de roches ou de sable, bord de mer, grand champ de blé), horizon dégagé, mais nuages avec promesse colorée, ciel sans humidité, mon appareil photo prêt à saisir la fin du jour. Près d’une heure de calme sérénité. 

— Vers 20 heures, printemps et automne, enveloppée dans une couverture polar, devant un feu de bois, dans un camping tranquille, bord de lac si possible. À deux ou vingt, qu'importe.

— Entre 18 heures et 18 heures 30, dans un camping bien souvent, un restaurant à l’occasion entre amis (quatre personnes au maximum) très rarement, devant un repas longuement désiré, pris lentement, jasette agréable, sans discussion où on change le monde. 

— Midi ou soir, à l’extérieur, repas devant la mer, peu importe le genre de table, peu importe le menu. Sans mouches ni moteurs bruyants. Plaisir assuré. 

Paradoxalement, n’est pas sur cette liste, cette heure matinale ou je suis seule devant mon ordinateur à écrire un texte ou à fureter sur Internet ou à répondre à des courriels. Temps délicieux certes, mais qui n’a pas le goût particulier d’une émotion qui monte directement des sens et j’ose le croire, du cœur. 

Comme nous sommes en été, il est possible que je ne trouve pas d’heure exquise d’hiver, mais je sais qu’il y en a. 

Et les vôtres?

(photo archive de l'auteure, non, non pas encore mon nouvel appareil!)


Ajout: en me demandant pourquoi le premier café du matin n'était pas dans mes heures exquises, je m'aperçois que tous ces petits moments où je pousse un grand soupir en me disant que la vie est belle, c'est que je suis à l'extérieur, dehors. Donc il faut croire qu'à l'intérieur de la maison, je peux être bien, mais sans cette longue expiration  de détente et de satisfaction.

mardi 2 août 2011

Le début


Ce que j’aime le plus dans la lecture d’un livre, c’est le début. Comme examiner le menu avant le repas : tout nous est offert, tout est possible, je pars à la découverte, je me laisse charmer ou parfois, quelques rares fois — parce que je ne choisis pas vraiment au hasard, le choix m’a été recommandé—, je suis déçue et je me demande si je poursuis.

Ce matin, donc, en fouillant dans ma bibliothèque, mon regard s’attarde aux livres que j’ai hérité de mon père, ou disons de mes parents parce plusieurs portent la signature de ma grand-mère maternelle. Mes mains choisissent Si le grand ne meurt d’André Gide, version Librairie Gallimard imprimée au Canada en 1945. Vous savez ces livres dont il fallait couper les pages sur la tranche. Une odeur de vieux pourrait m’indisposer, mais non, elle me rappelle les salons de mes parents (au pluriel, ils en ont eu une bonne vingtaine) où étaient réunis les livres dans un ordre bien précis.

Dès les premières pages, je sais que j’ai fais un bon choix puisque je m’assis confortablement au fond de ma chaise, je prends ma première gorgée de café et je parcours facilement les vingt premières pages. Je ris sous cape, je me sens un monsieur à la retraite qui se disait qu’il lirait ses classiques une fois très âgé, quand la littérature contemporaine ne l’attirerait plus. 

Le problème avec les menus, c’est qu’une fois la commande passée, une fois le plat principal devant soi, une fois la surprise de la première bouchée avalée, il arrive souvent que je n’aie plus envie du reste. 

C’est toujours le début qui me plaît le plus, alors pour avoir un autre début, je hâte la fin.
En sera-t-il de même pour Si le grain ne meurt? Je vous le dirai dans les prochains jours.

(source de la photo: bibliothèque de l'auteure)

jeudi 21 juillet 2011

Un nouvel amour


Normalement, je devrais écrire un billet sur l’écriture ou au moins la lecture ou, à la limite, la peinture. Une semaine sans publier sur mon blogue. Je n’ai même pas l’excuse des vacances (on le sait je suis en vacances à l’année!), ni celle de la chaleur (je n’ai pas d’asphalte, j’ai une piscine et de l’ombre à revendre, bon, j’ai eu chaud quand même, mais pas assez pour m’empêcher d’écrire). Cette semaine, j’ai trahi tous mes engagements, j’ai tout laissé pour me jeter tête baissée dans une nouvelle aventure. 

En fait, j’ai un nouvel amour. Un amour comme celui qu'on peut avoir à 20 ans : passionnel, fou, irraisonnable. Pour tout dire, j’ai renoué avec une vieille connaissance, et je n’ai eu d’yeux que pour elle, toute la semaine. 

La photographie. 

Tout a commencé quand j’ai voulu mettre les trois nouvelles sculptures de Louise Falstrault sur Internet. Habituée à photographier ses tableaux en deux dimensions, j’ai cru pouvoir utiliser la même technique : le matin, à l’ombre, sur le mur de ma galerie. Une fois devant mon ordinateur, les photos des trois sculptures se sont avérées un fiasco : trop de lumière sur le devant, le fond grisâtre. J’ai recommencé deux fois, sans grand meilleur résultat. 

Comme je suis entière jusqu'à en devenir fanatique, j’ai voulu apprendre, savoir et je me suis jetée sur les ressources d’Internet. Dix minutes plus tard, je m’inscrivais à un forum non seulement en français, mais en plus québécois. J’attendis impatiemment l’approbation de mon nom d’utilisateur et mot de passe. En attendant, je pouvais lire les sujets dans l’index du forum, voir les photos. Ce fut le coup de foudre… et le coup de grâce. Wow, quelles belles photos! Avec mes petites photos de touriste voyageuse, je partais de loin. Tout de suite, j’ai cherché quel appareil il me faudrait pour réaliser de tels chefs-d’œuvre. 

Le lendemain, un peu calmée, mais toujours aussi intéressée, j’ai compris qu’il me fallait d’abord comprendre l’appareil « bridge » que j’avais acheté il y a plus de cinq ans, exploiter le maximum de ses fonctions. Deux membres du forum m’ont conseillée tant et si bien que j’ai passé la semaine à faire des essais, réunir le matériel dont je disposais à la maison, trouver un carton noir, dénicher une lampe halogène de 50 watts, dépoussiérer un vieux trépied que j’avais gardé du temps que j’avais des objectifs et des accessoires pour la photographie argentique. Je me suis revue, les dimanches soirs, dans ma chambre noire sommairement aménagée au sous-sol, sur la laveuse et la sécheuse. J’y développais tant bien que mal, les mains dans l’acide, des clichés noir et blanc qui devaient être publiés le lendemain dans l’hebdomadaire local. Je me croyais bonne en ce temps-là. Aujourd’hui, j’ai tout oublié, je dois repartir à zéro. 

Essais le matin, le soir, transfert sur mon ordinateur, échanges avec les membres du forum de Québec Numérique, découragements, espoirs, recommencements, compromis. 

Comme avec un nouvel amour.

vendredi 15 juillet 2011

J'ai l'air fin

Ceci n'est pas un vrai billet, juste une remarque, un addendum comme disent certains que j'aurais pu ajouter à mon billet "Palpitations matinales".
J'ai l'air fin, moi. Cette semaine, j'annonçais 50 membres et ce matin, plus que 49. Qui ne m'aime plus? On sait qui s'ajoute, mais comme je ne prends pas note de tous les noms, comment savoir qui s'est retiré? Et sans donner de raisons. Dommage.
Bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, il faut croire. Un petit nouveau pour que je revienne à 50?

jeudi 14 juillet 2011

C'est rendu que je tourne les boîtes


Cette semaine, je suis allée manger à Gatineau. J’y vais environ une fois au mois et demi. Ça ne s’améliore pas. Le français je veux dire. J’étais à la foire alimentaire des Promenades de L’Outaouais, je me demandais ce que je mangerais bien pour diner, je voulais faire vite et ne pas payer trop cher et ne pas m’empiffrer dans un buffet. J’ai regardé les photos et les prix. Ce n’est qu’une fois assise à la table que j’ai pris ma serviette de table et ouvert mon papier d’emballage qui recouvrait mon pita : oh! horreur. En anglais seulement. The Pita Pit. À la limite, je peux accepter que la raison sociale ne soit pas traduite — et encore, plusieurs entreprises le font, comme « Le Choix du président » —, mais qu’on ne traduise pas le petit slogan : « fresh thinking – healthy eating »… Comment a-t-il eu son permis celui-là? Il ne répondrait pas aux normes environnementales, aux normes d’hygiène qu’il ne serait pas là en train de nous servir ses pitas, mais pour le français, il peut passer outre ses obligations? Mais que fait l’Office québécois de la langue française? Encore chanceuse d’avoir été servie en français parce qu’il m’est arrivé quelques fois, à la Place du Centre, toujours à Gatineau, d’être servie en anglais. Quand ça arrive, je tourne de bord. Parfois en lançant : « quand vous parlerez français, je reviendrai ». Cette fois, devant mon pita payé, que pouvais-je faire? J’aurais dû lui remettre et lui dire pourquoi. J’aurais dû. 

Ça n’a plus de bon sens. Ensuite je me suis rendue chez Maxi, faire mon épicerie. Devant les étagères de céréales, j’étais découragée. Certaines compagnies (exemple>>>;) ne se donnent même plus la peine de traduire. 

J’ai retourné quelques boîtes, niet, pas de français. Et les boîtes qui en avaient, je les retournais pour avoir le français devant moi. Un commis m’a vu faire, je lui ai demandé : « C’est voulu de mettre les produits du côté anglais ? » Il a bégayé : « je ne sais pas, non, je n’ai pas remarqué » avec cet air comme si je venais d’être la surprise qui sort de la boîte. J’ai acheté des flocons de son de la marque Le Choix du président, que je félicite d’ailleurs. 

Qu’est-ce que je peux faire, dites-le-moi? Porter plainte à l’Office québécois de la langue française? Je ne serais pas la première, l’Outaouais est la deuxième région qui porte le plus de plaintes. Il aurait fallu que j’apporte au moins une boîte de céréales et la serviette de table. J’étais trop découragée (ça fait longtemps que j’ai passé l’étape de la colère) pour y penser. La prochaine fois, je pense que j’apporte mon appareil photo. Oui, je vais le faire. Comme cette auteure, une connaissance à moi, qui revient de France où elle a croqué une dizaine de photos (pour les visionner >>>), en tout cas, ça n’a pas l’air mieux dans ce pays qui était notre modèle il n’y a pas si longtemps. 

À suivre.

mercredi 13 juillet 2011

Palpitations matinales

Premières palpitations : Oh! que vois-je ce matin : 50 membres. J’ai stagné longtemps dans chaque dizaine avant d’en changer, mais ce matin, deux membres d’un seul coup pour arriver à ce chiffre que je trouve rondelet et quasi-magique. S’il est facile de se faire des « amis » sur Facebook parce que c’est nous qui allons les chercher, ce n’est pas évident de voir augmenter le chiffre de nos « membres » sur un blogue parce que ce sont eux qui doivent s’inscrire.

Depuis trente-huit mois que je tiens ce blogue, je ne crois pas que les premiers membres inscrits me visitent encore, et je pense de toute façon que ceux qui s’inscrivent le font pour diverses raisons qui n’ont pas toujours à voir avec les sujets dont je traite, mais ça fait plaisir et ça montre qu’on intéresse encore des nouveaux. Je sais par ailleurs que je me suis inscrite quelquefois à des blogues que je ne lisais plus par la suite, jusqu’à une blogueuse (idMuse) parle de Google Reader. Je connaissais, mais ne l’utilisais pas. Il vient un temps où on ne regarde plus nos favoris, surtout en utilisant le fureteur Google Chrome (ça y est je vous mêle, je le sens) alors j’ai décidé de faire du rangement et je suis devenue une adepte de Google Reader que j’ouvre dès potron-minet : tous les nouveaux billets publiés dans mes abonnements s’affichent en gras et je n’ai plus qu’à lire ce qui m’intéresse. 


À côté de Google Reader, deux ou trois adresses de sites-forums que je visite régulièrement et donc tout tient en une seule barre d’outils. Je ne consulte même plus « Les autres favoris ».

Deuxièmes palpitations : ce matin pourtant, j’ai failli gaffer. J’aime bien l’harmonisation. Depuis le début, j’aurais voulu que mon blogue soit dans mon site et évidemment à l’image de mon site. Comme mon logiciel de création de sites ne me le permet pas vraiment, je me contente de liens entre eux. Il se peut qu’un jour, je change l’entête de mon blogue pour qu’il ressemble à celui de mon site, mais ce n’est pas obligé non plus, le site de mes voyages est bien différent, lui, et ça ne me dérange pas, les pages de ma base de données généalogiques, elles aussi, sont différentes. 

Tout de même, ce matin, je lis que je pouvais changer l’adresse de mon blogue : falstrault-lamarche.blogspot.com pour un nom plus approprié. Je sauvegarde mon blogue, je cherche les paramètres et j’écris : despagesetdespages.blogspot.com et j’enregistre. Aussi simple que ça. Enfin les deux adresses, celle de mon site et celle de mon blogue, sont harmonisées. Sauf que je n’avais pas pensé à mes 50 membres et à tous les blogueurs et blogueuses qui ont eu l’amabilité de mettre le titre de mon blogue dans leur liste. Fini le lien, vous auriez cliqué sur « De nos pinceaux et de nos stylos » ou sur « Des pages et des pages : le blogue » que vous auriez trouvé une page qui n’existe plus et comment la retrouver, ce n’est pas Google qui vous l’aurait dit. C’est donc le cœur battant que je me suis dépêchée de revenir à falstrault-lamarche.blogspot.com en espérant que pendant ces trois terribles minutes, personne n’ait osé prendre cette adresse et que le tout fonctionne sans que je n’aie rien perdu. Je clique sur enregistrer les paramètres, afficher le blogue, vérifier. Fioui, tout est là. J’ai même été voir sur d’autres blogues si les liens étaient toujours actifs. 

Alors au diable l’harmonisation, je ne touche plus à rien…

lundi 11 juillet 2011

Je ne me décide pas


Ce n’est pas nouveau, je ne me décide pas : les vrais prénoms ou des faux? Quand j’ai écrit la première version de mon roman, Les Têtes rousses, tous les prénoms des personnes décédées étaient les vrais. Une fois rendue à la génération de ma mère, j’ai eu beaucoup de difficulté à poursuivre l’histoire. Une fois que j’ai eu changé les prénoms, ça s’est mis à débloquer. Les Têtes rousses, version finale, ne contient que les deux premières générations. Bon, ça va. Je suis à l’aise avec cette décision (faudrait bien, parce que le livre sera bientôt imprimé), mais qu’est-ce que je fais avec les autres 150 pages qui ne sont pas toutes mauvaises. Personne ne m’a commandé de suite, mais je sens que j’ai quand même du matériel pour un bon roman, mais je fais comme si c’était une autre histoire, je change les noms des personnages? 

Comme j’ai surtout compris, en écrivant la troisième version, que je devais m’en tenir à un personnage central et quelques autres secondaires, je compte bien choisir cette voie pour le prochain roman. Au départ, j’étais plus à l’aise avec les personnages féminins, mais voilà que Léo s’impose. Il veut parler. Il a bien une sœur contrôlante, mais lui, sera le bon, le sympathique et elle, la méchante. Il veut conter sa vie. Jusqu’à ses derniers jours. Bon, bon, OK, j’ai compris, tu l’auras ta biographie, mais est-ce que je te garde ton nom? Ton vrai nom? Celui de mon grand-père? Et rendue à tes enfants, hein Léo, qu’est-ce que je fais avec tes enfants? Et tes petits-enfants, dont je suis? Dis-le-moi? Je peux bien inventer ta vie, je sais que tu ne m’en voudras pas de là où tu es, mais faire de ma mère, de mon oncle qui a des enfants vivants, de mon frère et de moi-même des personnages, pas certaine que je saurai. C’est comme me servir d’eux. Les dépeindre tout en sachant que je les déforme. Que sait-on de la vie de ses proches, alors forcément, on invente. 

Non, je ne me décide pas. Peut-être oublier que le petit Léo a été nommé à la fin des Têtes rousses et faire table rase. Qui fera le lien si Léo devient Nazaire? Ce sera notre secret entre toi et moi, grand-papa OléOlé, comme on t’appelait. Dis-moi quoi faire?

vendredi 8 juillet 2011

Voyage sur la Côte-Nord

Pour raconter un voyage, plusieurs utilisent le blogue, comme on envoyait des cartes postales il y a de ça... des centaines d'années. Je préfère un site que j'entretiens, une fois de retour à la maison. Donc, compte-rendu et album photo de mon voyage sur la Côte-Nord, c'est par là>>>

(Eh! on a changé la plateforme de Blogger... encore)

mercredi 6 juillet 2011

De Baie-Saint-Paul à Baie-Comeau :
un voyage en couleurs


Je voyage avec une artiste peintre. Mon regard a changé avec les années (il vaut mieux que je conduise, les artistes peintres ont tendance à regarder les couleurs plus que la route!). Mon vocabulaire aussi. Et encore plus mes destinations. Cette année, arrêt donc à Baie-Saint-Paul d’abord, et à Baie-Comeau au retour.

C'est avec plaisir et honneur que Louise Falstrault a accepté l'offre de la directrice, madame Dominique Schult-Stein de la galerie-musée René-Richard. Ainsi, après une absence de quelques années (ses œuvres ont déjà été à la galerie MichL), ses tableaux seront de nouveau exposés à Baie-Saint-Paul. Rencontre, échanges, discussions, entente, fierté, poignée de main, émotions, espoirs, au revoir.

Le voyage se poursuit jusqu’au bout de la route 138, à Natashquan. Les zébrures dans le ciel sont de la couleur des roches, les verts foncés des épinettes contrastent avec les jeunes feuilles rougeoyantes des rares érables, parfois un soleil orangé tente de percer les nuages épais. Début juillet, on se hâte d'atteindre Baie-Comeau. Le 25e symposium. Louise y était en 2001, elle y a fait de si belles rencontres. Six jours inoubliables, intenses. Elle s'y replonge, en tant que visiteuse cette fois.

Devenue présidente de l'Institut des arts figuratifs (IAF), Mahey (Marie-Hélène Lapointe) est demeurée simple, avenante, joviale, elle accueille Louise comme si elles s’étaient vues la veille. En fait, elles sont demeurées en contact et c’est donc avec plaisir qu’elles se sont retrouvées et ont jasé peinture.
C'est aussi à ce même symposium qu’elle a revu Hélène Denis. Cette artiste peintre est de l'Outaouais, tout comme nous et nous la côtoyons souvent lors d'expositions ou de symposium. Et on refait le monde… de l'Outaouais!

Ce fut donc un voyage tout en couleurs.

mardi 5 juillet 2011

De Félix Leclerc à Gilles Vigneault

Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
De l’île d’Orléans à Pointe-Parent
Mes sandales ont marché sur les plages
J’ai vu le pays des auteurs et des artistes-peintres
Mon pays longe, lèche et raconte le fleuve
Mes chagrins se sont dilués dans la mer
J’ai vu le béluga à Saint-Siméon et le petit rorqual à Longue-pointe-de-Mingan
J’ai entendu l’eider et le macareux, la vague et le vent
Mon pays, ce n’est pas qu’un pays, c’est le vent du large salin
J’ai campé le long des routes
Entre l’estuaire et la montagne
J’ai roulé sur les crêtes et descendu les vallées
Je me suis assise dans le sable et sur la roche
À regarder l’infini de l’univers, à imaginer ma vie, à faire taire mes ennuis
Moi, mes souliers ont voyagé pendant treize jours
Et j’ai vu que mon pays était grand et beau.

dimanche 19 juin 2011

Quand...

Quand tu ne penses qu’à ce que tu peux faire à l’extérieur
Quand tu remets Les Mandarins de Simone de Beauvoir dans ta bibliothèque parce que ça parle trop de politique et que c’est trop sérieux
Quand tu choisis de lire un Michel David
Quand tu écris plus souvent sur Facebook parce que c’est court et vite fait
Quand tu écoutes de la musique de Tunisie sur ton lecteur Mp3
Quand tu regardes où tes amis du forum de camping s’en vont
Quand tu te demandes quoi manger sur le barbecue
Quand tu peintures la petite table à café qui t’invite sur la galerie
Quand tu préfères une salade verte à une patate frite
Quand tu n’as que deux petites brassées à laver le samedi matin
Quand tu as moins de courriels dans ta boite de réception
Quand tu préfères écrire à la main dans la balancelle plutôt que d’écrire sur un clavier dans un bureau où il faut allumer le plafonnier, même en plein jour
Quand tu passes une heure à arroser fleurs et potager
Quand tu passes ta soirée sur Google maps ou le nez dans un Atlas
Quand tu arrêtes au kiosque d’information touristique prendre des dépliants et des brochures
Quand tu amènes ta mère manger un cornet de crème glacée

Tu sais que l’été est arrivé et que tu n’as qu’une envie : être dehors ou aller voir ailleurs si tu y es.
Donc, ne me cherchez pas trop, je serai moins présente.
Je dis ça...

(photo de l'auteure: coucher de soleil dans le désert de Tunisie) 

vendredi 10 juin 2011

Je pourrais parler...

Ça ne fait pas sérieux mon affaire : des billets irréguliers, des sujets éparpillés, sans véritable fil conducteur. Depuis quatre jours, je commence... et je remets à plus tard. Je pourrais parler de l’artiste peintre Louise Falstrault ou des Créateurs de la Petite-Nation.  Je suis leur graphiste depuis quinze ans, je monte leurs sites Internet, leur dépliant, je leur ai ouvert une page Facebook, j’assiste à leurs expositions, à leur tournée. La belle saison ravive leurs espoirs de rencontrer des visiteurs anciens ou nouveaux, ils se réunissent, ils projettent, ils organisent, ils promeuvent (il a fallu que j'en cherche la conjugaison à celui-là).

Je pourrais parler de ma dernière lecture Mademoiselle Personne de Marie Christine Bernard qui flotte encore dans ma tête tellement j’ai aimé.  L'auteure a un style bien simple, ses personnages ont l’air de parler, de réfléchir à haute voix. Pourtant de nombreuses phrases et même plusieurs pages, d’un style plus recherché, se marient très bien avec le reste. Dans son cas, la beauté de l’histoire tient plus dans la structure, dans le fait d’avoir donné la parole à quatre personnages sur les mêmes événements. Un roman qui se serait tellement bien lu au bord de la mer, assise sur le cap d’une roche.

Je pourrais parler de Claude Léveillé, je me suis contentée d’un commentaire ce matin chez une autre blogueuse. J’ai revu mon père qui nous l’a tellement fait écouter.  Quand mon père est mort, ma belle-sœur pianiste a joué « La légende du cheval blanc ». Je me suis revue avec mon frère, à l'auditorium de ville Saint-Laurent quand on assistait à l'émission Domino, en 1956. C’était « mon » Cloclo.

Je pourrais parler de ce début de roman que je ne cesse de recommencer. Un bon 150 pages écrites, mais le début ne me satisfait pas. Je ne trouve pas le ton, la forme. Parce que l’histoire commence quand un garçonnet de quatre ans vient de perdre sa grand-mère, alors je ne veux pas adopter le vocabulaire d’un enfant, ce n’est pas une histoire pour la jeunesse. J’ai essayé pendant une ou deux pages de commencer par ce même personnage, vieux, malade, seul qui raconte sa vie et se souvient. J’ai pensé écrire sous la forme d’un journal, mais ce n’est plus tellement la mode, si tant est que ça l’a déjà été. Même si, en tant que lectrice, j’aime beaucoup journaux intimes, mémoires et même correspondance, les éditeurs, eux, je ne crois pas qu’ils trouvent le style vendeur.

Devant tant de « je pourrais », je n’en ai développé aucun et voilà pourquoi je n’ai rien écrit de valable depuis dix jours.
Mais ça me démange.

(source photo: http://www.photo-libre.fr)

lundi 30 mai 2011

L'Euguélionne: je ne veux pas qu'on l'oublie

«La lunde, tu t’esquintes.
La marde, tu t’éreintes.
La mercrède, tu t’échines.
La jeude, sur tes machines.
La vendrède, tu t’escrimes.
La samède, tu t’agrippes.
La démanche, tu suintes.
La janvière, tu t’étripes.
La févrière, tu anticipes,
La marse, tu t’émancipes.
L’avrilée, tu brûles.
La maïe, tu en saignes.
La juine, te v’la enceinte.
La juillette, tu participes.
L’aoûte, tu cours.
La septembrée, tu flambes.
L’octobrée, tu trembles.
La novembrée, tu fais du ventre.
La décembrée, tu t’essouffles.
L’année suivante, tu accouches.»

L’Euguélionne, Louky Bersianik, Édition La presse, 1976, page 152

Après la coupe du gazon, je me demandais ce que serait la prochaine activité. Je me demandais ce que je faisais de mes journées, de mes semaines, de mes mois. Je n’ai plus les mêmes repères qu’à trente ans, quand je travaillais à l’extérieur. Puis je me suis souvenu de l’énumération de l’Euguélionne.

Dans mon cas, ça ressemblerait plutôt à :

La lunde, tu piscines
La marde, tu rêvasses
La mercrède, tu te presses
La jeude, tu vas voir ta mère
La vendrède, tu te reposes
La samède, tu laves
La démanche, tu budgètes
La janvière, tu gèles
La févrière, tu prépares
La marse, tu voyages
L’avrilée, tu vieillis
La maïe, tu coupes
La juine, tu repars
La juillette, tu piscines
L’aoûte, tu reçois
La septembrée, tu publies
L’octobrée, tu trembles
La novembrée, tu lis
La décembrée, tu t’énerves
L’année suivante, tu espères recommencer

1976. Trente-cinq ans. Quel âge aviez-vous?
L’Euguélionne, je ne veux pas qu’on l’oublie. J’en ai parlé brièvement en mars 2010. Je ne suis pas du genre capable d’en réciter de larges extraits comme on sait une chanson entendue mille fois, comme on sait une fable apprise par cœur. Pourtant son nom, je ne l’oublierai jamais. Le nom de l’auteure, Louuky Bersianik, il m’arrive de ne pas m’en rappeler, ça m’a pris du temps à pouvoir le prononcer, mais le titre, L’Euguélionne, jamais.

J’avais vingt-six ans. Au début de ma vie d’adulte. Au début de ma vie d’auteure. Croyais-je!
Je l’ai aimée d’amour cette extra-terrestre. Un amour rempli d’admiration. Que j’ai mise sur un piédestal. Très haut. Si haut que jamais elle n’en est descendue. Si haut que j’ai su dès lors que mes mots à côté des siens ne valaient pas cinq cennes et ne tiendraient sûrement pas trente-cinq ans. Mais quand on aime, ça ne fait rien de se comparer. Si haut que je peux la voir encore, où que je sois, même si elle ne m’écrase plus de sa prestance. Si haute qu’elle fut, elle a tout de même réussi à m’élever, me donner des ailes, me montrer l’immensité de la mer, l’infini de l’univers et le ciel de toutes les planètes. Mes yeux se sont agrandis, mon cœur s’est ouvert, mes oreilles ont entendu comme jamais auparavant tous les murmures et tous les cris, ceux des femmes en particulier,  parce que personne, avant elle, n’avait rapporté tant de paroles vraies, justes, profondes qui m'ont transformée à jamais.

À vingt-six ans, j’ai compris que ce n’est pas le contenu d’un livre qui compte, mais comme dans un budget, entre ce que tu reçois et ce que tu donnes, c’est ce qui en reste qui est important. À preuve, je serais bien incapable de relire ce livre, pas en entier en tout cas, et pourtant ce qu’il m’en reste dans tous les pores de ma peau et tous les neurones de mon cerveau, m’accompagne encore aujourd’hui, après trente-cinq ans.

Pourtant, je me demande : si j’avais un seul livre à apporter sur une île déserte, si c’est L’Euguélionne que je choisirais. Probablement Le petit Robert des noms propres : il dérange moins, il fait moins mal.

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